Une inspection menée par le Département des affaires a révélé que plus de 400 entreprises de Thaïlande réparties dans les principales zones touristiques (Phuket, Bangkok, Chiang Mai , Surat Thani et Chon Buri.) pourraient opérer sous la direction d’étrangers. Les entreprises étudiées couvrent divers secteurs, tels que les excursions, les restaurants, la location de voitures, l’hôtellerie et l’immobilier.
La directrice du département des affaires, Auramon Supthaweethum, a annoncé hier que l’inspection visait les sociétés soupçonnées d’agir en tant que prête-noms pour des sociétés étrangères. Sur les 419 entreprises identifiées, 313 ont reçu l’ordre de fournir des documents supplémentaires pour une vérification plus approfondie.
En collaboration avec le Département du Tourisme et le Département des Enquêtes Spéciales (DSI), le département des affaires examine également 59 entreprises de Phuket qui fonctionneraient ainsi. L’une de ces sociétés est Elephant Sanctuary Park Phuket, dirigée par Urs David Fehr, un ressortissant suisse de 45 ans, et son épouse thaïlandaise, Khanuengnit. Fehr a récemment fait la une des journaux pour avoir prétendument agressé une médecin qu’il accusait d’avoir pénétré sans autorisation dans sa propriété.
Cependant, une enquête a montré que l’entreprise, enregistrée en tant qu’entreprise d’excursions, n’opère pas sous l’égide d’un prête-nom. 51 % des actions sont détenues par Khanuengnit et un autre actionnaire thaïlandais, tandis que Fehr détient les 49 % restants.
L’opération en cours fait suite à un protocole d’accord (MoU) signé par le ministère du Tourisme pour éradiquer les entreprises touristiques utilisant des prête-noms. Six agences se sont associées pour cette cause, dont la Direction du Tourisme, le Ministère du Tourisme, la Direction des Affaires, le DSI, la Police Touristique et le Bureau de l’Immigration.
Un centre opérationnel a été créé au sein du Département du tourisme pour résoudre le problème des entreprises illégales. En outre, un comité a été convoqué pour concevoir des mesures visant à améliorer le niveau des entreprises touristiques.
Concernant l’affaire Fehr, l’escalier sur la plage de Yamu qu’il défendait semble-t-il à coups de pieds, a été démoli par la municipalité après avoir constaté qu’il empiétait sur un terrain (plage) public. La police s’est engagée à inspecter tous les espaces (plage) publics de Phuket pour détecter des violations similaires.
Auramon Supthaweethum
