
Quarante-deux migrants rohingyas ont été arrêtés après avoir été retrouvés sur ou près d’une plage du district de Thalang, Phuket, plus d’un mois après leur départ du Bangladesh.
Les autorités locales et la police ont appris mardi à 4 heures du matin qu’un groupe de personnes avaient été aperçues devant la plage de Sai Kaew à Tambon Mai Khao. Les migrants semblaient épuisés lorsque les policiers sont arrivés sur les lieux. Ils ont reçu des repas avant d’être emmenés au poste de police de Tha Chat Chai.
On a appris par la suite qu’un autre groupe, soupçonné d’être des migrants illégaux, aurait été vu marchant à Tha Nun, dans la province de Phangnga. Ils ont ensuite été repérés au pont Sarasin à Phuket.
Le premier groupe était composé de 19 hommes et 23 femmes, dont 12 enfants de moins de 15 ans. La plupart étaient « faibles et fragiles », selon les médias locaux.
Lors de leur interrogatoire, les migrants ont déclaré à la police locale qu’ils faisaient partie d’un groupe de 75 personnes qui avaient quitté le Bangladesh le 16 décembre en direction de la Malaisie. Des différends ont éclaté à bord et on leur a demandé de quitter le navire, peut-être un cargo.
Ils sont ensuite montés sur des petits bateaux qui les ont emmenés sur une plage de Phangnga, près de Phuket. Certaines des femmes, dont plusieurs enceintes, étaient malades.
Les survivants ont aussi évoqué des agressions et des décès durant la périlleuse traversée de la mer d’Andaman, selon la police.
Les Rohingyas, majoritairement musulmans, sont persécutés depuis longtemps dans leur pays à majorité bouddhiste, le Myanmar. Des centaines de milliers de personnes ont fui vers des camps au Bangladesh et d’autres risquent leur vie lors de périlleux voyages en mer pour tenter d’atteindre la Malaisie ou l’Indonésie via la Thaïlande.
Tous ont été placés en garde à vue en vue de poursuites judiciaires. Les autorités recherchaient toujours des migrants illégaux restant dans la nature.
Le groupe se trouve actuellement dans un refuge temporaire sous la responsabilité des autorités thaïlandaises, qui ont promis de les transférer dans un « pays tiers » sans préciser lequel, car ni la Malaisie ni l’Indonésie ne sont enchantées à l’idée de recevoir des Royinghas sur leur sol.
En 2024, plus de 7 800 Rohingyas ont tenté leur chance par bateau, soit 80 % de plus que l’année précédente, et plus de 650 personnes sont mortes ou ont été portées disparues en cours de route, a relevé le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.