Le Vietnam est le pays d’Asie du Sud-Est qui envoie le plus d’étudiants à l’étranger, tandis que la Thaïlande est à la traîne.
En 2022, l’Asie du Sud-Est comptait plus de 350 000 étudiants étudiant à l’étranger, ce qui en fait la troisième région mondiale en termes de mobilité étudiante à l’étranger, après la Chine et l’Inde.
Parmi eux, 37 % viennent du Vietnam (132 000), suivis de l’Indonésie et de la Malaisie avec 16 % chacun (environ 56 000). La Thaïlande ne représente que 9 %, avec 32 000 étudiants.
Alors que les destinations anglophones traditionnelles restent populaires, un nombre croissant d’étudiants choisissent des destinations en Asie, comme la Corée, le Japon et la Malaisie.
L’Asie du Sud-Est est un axe majeur de l’éducation transnationale (TNE) . Par exemple, le nombre de Vietnamiens se rendant au Royaume-Uni connaît la croissance la plus rapide. Les Vietnamiens représentent désormais le troisième contingent de TNE du Royaume-Uni originaire d’Asie Pacifique.
En outre, deux des dix principaux marchés TNE du Royaume-Uni se trouvent en Asie du Sud-Est.
La région est également importante pour l’Australie qui forme de nombreux étudiants de Malaisie, du Vietnam et d’Indonésie (53000 étudiants de ces 3 pays en 2021).
Les principaux moteurs de l’éducation internationale en Asie du Sud-Est, selon Acumen, comprennent :
– Une population jeune nombreuse et croissante en quête d’études supérieures. Bien sûr, cela ne concerne pas la Thaïlande où la population est vieillissante.
– Développement économique conduisant à l’émergence d’une classe moyenne dotée de la capacité financière nécessaire pour poursuivre des études supérieures.
– Soutien actif du gouvernement aux initiatives TNE (à confirmer concernant la Thaïlande).
– Les défis du système éducatif local pas toujours excellent.
– Sensibilité des familles aux opportunités d’éducation internationale.
On comprend qu’un gouvernement communiste comme celui du Vietnam ne s’inquiète pas que ses jeunes côtoient le monde occidental.
Concernant la timidité des Thaïlandais vis à vis des études à l’étranger, on peut imaginer que leur incapacité comprendre et parler l’anglais les décourage.
Cette annonce de l’UNESCO confirme que le Vietnam veut former sa jeunesse pour répondre aux besoins des investisseurs étrangers.
