De nombreuses promesses du manifeste électoral du Pheu Thai manquaient dans le discours de politique générale prononcé par le Premier ministre Srettha Thavisin au Parlement, a déclaré lundi une députée Move Forward, Sirikanya Tansakul.
« Les politiques manquent de détails et d’engagements, et ne fournissent pas non plus de délais de mise en œuvre », a déclaré Sirikanya.
Elle s’exprimait au Parlement après Srettha qui a présenté la politique de son administration. Sirikanya a été la première à prendre la parole pour le critiquer.
« Seules des promesses concrètes et tangibles seraient des indicateurs des responsabilités du gouvernement envers le peuple. », a-t-elle déclaré.
Selon elle, Srettha, n’a pas informé quant aux actions de son gouvernement au cours des quatre prochaines années, ajoutant : « Les politiques sont vides de sens, ne disent rien sur l’orientation du pays et ne fournissent aucun détail. C’est une simple liste de souhaits.
Srettha est l’ancien PDG d’une grande entreprise privée. Sirikanya a donc déclaré qu’elle s’attendait à ce que son expérience se sente. Or il n’a fixé aucun objectif clair pour le pays, contrairement à l’époque où il était PDG de Sansiri et qu’il s’était fixé un objectif clair d’augmenter les revenus à 150 milliards de Bt d’ici trois ans, a-t-elle déclaré. De plus, sa déclaration politique n’aborde pas de sujets difficiles, comme la violence dans le sud.
Elle a également demandé des détails sur le « portefeuille numérique » de 10 000 Bt, promis par Pheu Thai, se demandant où le gouvernement trouverait les 560 milliards de Bt nécessaires pour financer le projet.
Dans son discours de politique générale prononcé au Parlement ce matin, le Premier ministre Srettha Thavisin a détaillé les principaux défis politiques, sociaux et économiques auxquels est confrontée la Thaïlande.
L’économie thaïlandaise ne s’est pas complètement rétablie depuis la pandémie, tandis que les problèmes sociaux et politiques, profondément enracinés, doivent être résolus de manière efficace et systématique, a-t-il déclaré. On ne sait pas de quels problèmes il veut parler.
Il a ensuite brossé un tableau de la situation actuelle.
Il a cité la dette des ménages, à 90 % du PIB, et le niveau élevé de la dette publique, à plus de 63 % du PIB, affirmant que ces deux problèmes pourraient imposer des restrictions budgétaires. Plus de 34 millions de personnes qui gagnent moins que le revenu moyen attendent l’aide du gouvernement, a-t-il déclaré. Plus de 30 millions de Thaïlandais travaillent dans le secteur agricole, mais leurs revenus ne représentent que 7 % du PIB.
Il a finalement énuméré les politiques à court, moyen et long terme pour faire face à tous les problèmes urgents auxquels le pays est confronté.
Ces mesures, outre le portefeuille contesté de 10000 bahts, voici le catalogue du premier ministre
– Mettre en œuvre un moratoire sur la dette pour les agriculteurs, les petites et moyennes entreprises et les particuliers touchés par la pandémie.
– Réduire les prix de l’énergie et de l’électricité tout en favorisant la production et l’adoption de sources d’énergie renouvelables.
– Stimuler le tourisme grâce à des mesures liées aux visas. Le gouvernement collaborera avec le secteur privé pour accueillir des événements internationaux.
– Améliorer les aéroports, augmenter la capacité de vol et éliminer les pratiques de corruption qui exploitent les touristes.
– Réviser la constitution pour renforcer ses aspects démocratiques sans apporter de modifications aux articles liés à l’institution royale. (Remarque : il ne dit pas si l’assemblée constituante sera entièrement élu ou non et c’est là que bât blesse)
– Élargir les opportunités d’exportation vers l’UE, le Moyen-Orient, l’Inde, l’Afrique et l’Amérique du Sud grâce aux accords de libre-échange (ALE).
– Engager des négociations avec d’autres pays pour obtenir des exemptions de visa supplémentaires pour les citoyens thaïlandais.
– Favoriser les industries numériques, de haute technologie et vertes, améliorer la compétitivité du pays et développer des zones économiques spéciales dans les quatre régions. Il ne dit pas comment.
– Mettre en place des fonds de contrepartie, en collaboration avec le secteur privé, pour investir dans des startups prometteuses ayant un potentiel de croissance.
– Investir dans le développement des infrastructures de transport terrestre, aérien et maritime, et en les rendant plus abordables.
– Augmenter les revenus des agriculteurs en les aidant à trouver de nouveaux marchés, en soutenant des techniques agricoles innovantes, etc.
– Revitaliser le secteur de la pêche.
Lors d’une élection partielle hier à Rayong, le candidat Move Forward a gagné avec une marge encore plus importante qu’en mai.
