
Kannavee Suebsang, député du Parti de l’équité, opposition, a appelé les citoyens thaïlandais à comprendre les conséquences sur les droits de l’homme de la fermeture des écoles pour les enfants de travailleurs migrants du Myanmar. Il a averti que de telles fermetures pourraient avoir un impact sur plus de 20 000 enfants en les privant de leur droit fondamental à l’éducation.
Il a rappelé la fermeture récente du centre Myinttar Yeink Bang Kung à Surat Thani, qui accueillait plus de 1 000 enfants mais n’était pas enregistré officiellement par l’éducation nationale. Bien que cette fermeture soit légale, Kannavee a souligné l’impact qu’elle aura sur les droits de l’homme et l’avenir de ces enfants.
Il existe 63 centres similaires en Thaïlande, qui accueillent près de 20 000 enfants de travailleurs migrants et de réfugiés du Myanmar, dont beaucoup sont exclus du système éducatif officiel. Kannavee s’interroge sur l’avenir de ces enfants si d’autres centres sont fermés et sur le respect des droits de l’homme par la Thailande. Le royaume est bien content « d’exploiter » les parents qui font tourner le pays, il doit s’occuper des enfants.
Le député plaide pour l’intégration de ces centres dans le système éducatif national afin de garantir que ces enfants reçoivent une éducation de qualité. Les écoles informelles sont parfois illégales mais la faute n’incombent pas à ceux qui les mettent en place. La faute incombe aux autorités thaïlandaises qui DOIVENT (de par les convention internationales) les mettre en place mais ne le font pas.
Le député a averti que sans éducation, ces enfants pourraient être confrontés à un avenir douteux et devenir un fardeau pour la société. Il a déclaré qu’il aborderait cette question au Parlement pour protéger le droit de ces enfants à l’éducation. Certains Thaïlandais éclairés considèrent qu’éduquer les enfants de migrants bénéficiera in fine à la Thaïlande au moment où la main d’œuvre thaïlandaises est insuffisante.
Cette fermeture fait suite à une plainte déposée auprès du ministère de l’Éducation après la diffusion d’une vidéo montrant des enfants en train de chanter les hymnes nationaux de Thaïlande et de Birmanie lors du rassemblement au couleur. Le fait que les enfants birmans chantent l’hymne birman a rendu furieux les ultra-nationalistes thaïlandais.
Une enquête a été diligentée et il est apparu que Le centre Myinttar Yeink se trouvait illégalement sur un terrain appartenant auparavant au Bang Kung Technological College. Suite à cela, les autorités ont fermé cinq autres centres dans la province. On devine que la vraie raison n’est pas le statut du terrain mais les hymnes chantés par les enfants.