Le décompte officiel de la population thaïlandaise confirme une légère tendance à la baisse en 2023, marquant une diminution de 0,06 % par rapport au chiffre de l’année précédente, a révélé le ministère de l’Intérieur. Le récent recensement de l’état civil a documenté la population thaïlandaise à 66 052 615 habitants à la fin de 2023, soit une baisse de 37 860 personnes par rapport à la fin de 2022.
Les données ont montré que 5,47 millions résidaient dans la capitale, Bangkok . En détail sur la population totale, il y avait 65 061 190 personnes de nationalité thaïlandaise, tandis que 991 425 étaient des ressortissants non thaïlandais. La répartition par sexe au sein de la population était de 32 224 008 hommes et 33 828 607 femmes.
Il n’y a plus que 65 millions de Thaïlandais. La France prétend avoir 68 millions de ressortissants. Pour l’une comme pour l’autre on est loin des 70 millions souvent affichés.
Les chiffres seraient encore pire si le pays ne naturalisait pas des apatrides (les fameuses « tribus » qui vivent en Thailande depuis des lustres et dont les membres acquièrent peu à peu la nationalité).
Les données démographiques ont en outre révélé les cinq provinces les plus peuplées de Thaïlande :
- Bangkok, avec une population de 5 471 588 habitants,
- Nakhon Ratchasima, avec une population de 2 625 794 habitants,
- Ubon Ratchathani, avec 1 869 608 habitants,
- Chiang Mai , avec une population de 1 797 074 habitants, et
- Khon Kaen, avec une population de 1 779 373 habitants.
Outre Bangkok, la Thaïlande compte 20 provinces comptant plus d’un million d’habitants. À l’autre extrémité, Samut Songkram porte le titre de province la moins peuplée, avec 187 993 habitants, selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, Traisuree Taisaranakul. C’est une toute petite province proche de Bangkok coincée entre Samuth Sakhon, Ratchaburi et Phetchaburi.
Dans le même ordre d’idées, la population thaïlandaise devrait chuter de moitié au cours des six décennies à venir en raison d’une terrible crise de la fécondité. On annonce une Thailande à 30 ou 40 millions d’habitants. Cette situation alarmante a incité le ministère de la Santé publique à prendre des mesures visant à encourager les grossesses et à gérer par la suite le changement démographique drastique auquel le pays est sur le point de faire face en prenant en charge des seniors toujours plus nombreux.
Mais aucune vraie mesure n’a été annoncée si ce n’est, comme en France, de simples exhortations.
Le ministre de la Santé publique, Cholnan Srikaew, a souligné le 30 octobre que chaque province de Thaïlande est sensible aux répercussions de cette altération démographique. Actuellement, le taux de fécondité des femmes thaïlandaises s’élève en moyenne à 1,16. Le taux nécessaire pour le simple renouvellement est de 2,05. Une exception à cette tendance est observée dans la province à majorité musulmane de Yala, qui rapporte un taux de fécondité de 2,27. La répartition bouddhistes / musulmans pourrait, à terme, en être modifiée.
La baisse du taux de fécondité a été observée pour la première fois en 1993. Entre 1963 et 1983, le nombre annuel moyen de naissances était d’environ un million. Moins de la moitié de nos jours.
Bangkok accueille une population de 6 à 12 millions d’habitants en ajoutant les provinces adjacentes, les étrangers et les provinciaux qui viennent y travailler mais restent enregistrés chez en région.
La Thailande a un besoin criant de 3 millions de travailleurs migrants qui font tourner le pays. Tant que la situation en Birmanie reste catastrophique, la Thailande peut compter sur le soutien des travailleurs de ce pays. Si dans quelques décennies, les Birmans et les Cambodgiens retournent chez eux, on ne sait pas qui fera tourner la Thailande.