
Le ministère de la Défense a déclaré que le nombre exact de généraux dans les forces armées thaïlandaises est un « secret extrême » et ne peut être divulgué à la Commission des forces armées de la chambre basse.
Le ministère a expliqué que les informations concernant le personnel du ministère sont classées « top secret », notamment celles concernant les officiers de haut rang. Cette classification répond aux préoccupations de sécurité nationale et les unités conservent les « informations sensibles ». Toute divulgation d’informations « top secret » pourrait gravement nuire aux intérêts de l’État.
Le ministère a déclaré que le nombre de généraux avait diminué dans le cadre d’un plan visant à réduire les effectifs des hauts gradés, dont on sait qu’ils n’ont aucune tâche à effectuer. Le plan devrait être achevé prochainement. Jusqu’à présent, 330 postes de généraux ont été supprimés et 70 postes supplémentaires devraient être supprimés d’ici 2027.
Le député du Parti populaire Jirat Thongsuwan, membre de la commission, a déclaré que, dans le passé, les chiffres des forces armées n’ont jamais considéré comme « classifiés », mais qu’aujourd’hui, l’armée a classifié ces informations pour éviter tout examen. Il s’agit donc, au 21e siècle d’un retour à une paranoïa d’un autre âge.
Il a affirmé que le fait de connaître le nombre de généraux n’affecte pas la sécurité du pays. Cependant, si le public est tenu dans l’ignorance, l’armée peut continuer à prétendre qu’elle réduit le nombre de généraux sans fournir aucune preuve.
Il a également déclaré que, si la révélation du nombre de généraux pouvait gravement menacer la sécurité du pays, la Thaïlande aurait probablement perdu sa souveraineté depuis longtemps, car les noms de tous les généraux promus sont publiés dans la Gazette royale chaque année.
L’armée américaine, la plus grande du monde, compte 1,3 million de soldats et seulement 653 généraux. L’armée thaïlandaise, qui compte 300 000 soldats, a nommé plus de 600 nouveaux généraux, en une seule année, en 2024.
L’armée, en refusant de divulguer de simples données statistiques sur les ressources humaines, démontre qu’elle ne se sent pas tenue d’obéir aux ordres des civils, même s’ils sont élus.