
La Thaïlande a accueilli le tout premier vol commercial d’un avion chinois de type C909, exploité par Lao Airlines, qui a atterri mardi à l’aéroport de Suvarnabhumi, Bangkok. Ce vol inaugural, QV441, en provenance de Vientiane, marque une étape symbolique dans l’expansion de l’industrie aéronautique chinoise.
« Moment historique ! Le C909 effectue son premier vol vers la Thaïlande », a publié la compagnie sur Facebook jeudi.
Fabriqué par la Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC), entreprise publique basée à Shanghai, le C909 incarne les ambitions chinoises de briser le duopole Boeing–Airbus sur le marché mondial de l’aviation. L’Asie du Sud-Est est une région stratégique pour COMAC, notamment avec son modèle C919, conçu pour concurrencer les Boeing 737 et Airbus A320.
Le C909 a déjà été vendu au Vietnam, à l’Indonésie et au Laos. Lao Airlines a reçu son premier appareil en mars 2025 et l’utilise désormais sur certaines liaisons entre Bangkok et Vientiane.
L’arrivée de ce nouvel avion en Thaïlande illustre la montée en puissance de l’aéronautique chinoise dans la région et son ambition de devenir un acteur majeur du transport aérien commercial.
À ce jour, le COMAC C909 — tout comme son grand frère le C919 — n’est pas certifié pour voler en France ni dans l’Union européenne.
La certification des avions étrangers en Europe relève de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA). Or, selon les déclarations officielles de son directeur, Florian Guillermet, le processus de validation du C919 (plus avancé que le C909) prendra encore entre trois et six ans, ce qui repousse toute autorisation à la fin de la décennie au plus tôt. Le C909, plus récent et moins médiatisé, n’a pas encore entamé de procédures formelles de certification auprès de l’EASA.
Le C909 peut opérer dans certains pays d’Asie du Sud-Est (Laos, Vietnam, Indonésie et donc maintenant Thaïlande), où les régulateurs locaux acceptent les normes chinoises. En revanche, il ne peut pas voler commercialement dans l’espace aérien européen ni être exploité par des compagnies européennes, tant qu’il n’a pas obtenu la certification EASA.