
Le conseil d’administration des chemins de fer d’État de Thaïlande (SRT) a octroyé deux ans de délai supplémentaire pour trois contrats dans le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse entre la Thaïlande et la Chine, en raison de problèmes liés à l’expropriation des terres et au déplacement des oléoducs.
Les contrats concernés sont :
- le contrat 4-3 (section Nava Nakhon-Ban Pho)
- le contrat 4-2 (section Don Muang-Nava Nakhon)
- le contrat 4-6 (section Phra Kaew-Saraburi)
Chaque contrat fait face à des difficultés spécifiques ayant retardé leurs dates d’achèvement initiales.
- Les travaux du contrat 4-3, initialement prévus sur 1 080 jours pour être achevés le 23 janvier 2025, ont été prolongés de 452 jours jusqu’au 20 avril 2026, suite à un précédent ajustement de 163 jours dû aux retards de livraison des terrains expropriés par la SRT.
- Le contrat 4-2, débuté le 20 janvier 2022, devait être terminé le 3 janvier 2025, mais sa durée a été étendue de 641 jours jusqu’au 7 octobre 2026, à cause de problèmes de conception structurelle et du contournement des oléoducs gérés par BAFS et Thai Petroleum.
- Le contrat 4-6 est confronté au plus grand retard. Initialement prévu pour être complété le 3 janvier 2025, il a été prolongé de 780 jours jusqu’au 23 février 2027, principalement en raison de la non-cession des terrains par la SRT aux entrepreneurs.
Une source de la SRT a également mentionné que le conseil d’administration étudie la création d’une unité spéciale pour gérer l’ensemble du TGV entre Bangkok et Nakhon Ratchasima. Plutôt que de créer une nouvelle unité au sein de la SRT, l’agence propose un modèle de partenariat public-privé (PPP) pour l’ensemble de l’itinéraire de Bangkok à Nong Khai. La SRT a alloué 40 millions de bahts pour recruter des experts-conseils afin d’analyser la faisabilité de cette proposition, avec un délai de six à huit mois pour présenter les conclusions au ministère des Transports. Cela équivaut à une sorte de retour à la case départ.
La presse en thaï n’est pas tendre. Selon ces médias, si l’on examine l’avancement de la 1re phase du projet de train à grande vitesse thaï-chinois, Bangkok – Korat, on se rend compte que lancé il y a 7 ans, le projet n’en est qu’à 38 % de sa réalisation. A ce rythme, le TGV roulera sur ces malheureux 250 km en… 2037. Or, les problèmes vont encore s’intensifier avec de nombreux obstacles naturels et des sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. La Chine estime que le gros œuvre ne répond pas aux standards requis. On ne sait pas si, de leur côté, les Chinois font le maximum, en effet, au regard des expériences passées en Chine, un modeste projet tel que celui-ci pourrait être bouclé en quelques mois.
Et personne n’évoque encore le tronçon, plus long, de Korat à Nong Khai.