Le Conseil national de développement économique et social (NESDC) de Thaïlande a signalé une augmentation de 46,5 % des accidents impliquant des transports publics en 2023. Les bus représentaient 73,0 % de ces accidents, en grande partie à cause d’erreurs humaines et de véhicules mal entretenus. Des modifications dangereuses des véhicules ont également accru les risques.
Les transports publics sont essentiels, notamment à Bangkok et dans les provinces environnantes, avec plus de 968 millions de déplacements par an. Cependant, le nombre de morts et de blessés dans les accidents de bus publics a augmenté de plus de 105 % par rapport à 2022.
Les excès de vitesse, le fait de suivre les autres véhicules de trop près et la fatigue au volant sont les principaux facteurs contribuant à ces accidents. Environ 81,1 % des accidents sont attribués aux chauffeurs, parfois en raison de mauvaises conditions de travail et d’un stress émotionnel.
La sécurité des véhicules est également un problème majeur. De nombreux bus publics sont vieillissants et mal entretenus en raison des coûts. Des modifications de qualité inférieure, telles que des systèmes de gaz naturel comprimé (GNC) mal installés, présentent des risques importants.
Une inspection en 2023 a révélé que plus de la moitié des bus équipés de réservoirs de GNC ne répondaient pas aux normes de sécurité. Un accident tragique s’est produit le 1er octobre 2024, lorsqu’un bus scolaire a pris feu sur Vibhavadi Road à Bangkok, provoquant la mort de nombreux enfants. Le bus était équipé de 11 réservoirs de GNC, bien au-delà de la limite de six.
Malgré l’assurance des autorités pour éviter de futures tragédies, le manque d’application des lois de la part d’une police laxiste et l’absence de sérieux des professionnels inquiètent les usagers.