
suite de cette affaire
La police a retrouvé les trois bateaux de contrebande de pétrole disparus flottant dans la zone économique exclusive de Malaisie et les escortera jusqu’à la province méridionale de Songkhla, en Thaïlande, selon le Bureau central d’enquête (CIB).
Les trois navires, avec environ 330 000 litres de carburant à bord, ont « disparu » du quai de la police maritime à Sattahip le 12 juin avec 18 membres d’équipage. Quatre officiers de la police maritime de Sattahip ont été transférés au commandement des opérations de la CIB en attendant les résultats d’une enquête.
La CIB avait sollicité la coopération des polices du Cambodge, de la Malaisie et du Vietnam pour rechercher les navires et ils ont été aperçus dimanche dans la ZEE de la Malaisie, à proximité des eaux internationales. Des bateaux de la police maritime thaïlandaise ont été dépêchés pour enquêter. Un enquête qui semble avoir connu du retard à l’allumage car la recherche des trois bateaux n’a réellement commencé que lorsque l’affaire a été médiatisée. Par ailleurs, la police a pointé du doigt, près du Cambodge alors que les bateaux se dirigeaient à l’opposé.
Le général Charoonkiat Pankaew, de la CIB, a déclaré que les trois navires, qui appartiendraient à « Jo Pattani », un important trafiquant de pétrole et mafieux des provinces du sud qui vivrait à l’étranger, se sont initialement dirigés vers les eaux cambodgiennes, après avoir quitté le quai de Sattahip le 12 juin puis ont changé de direction vers le sud de la Thaïlande
Il a déclaré qu’il s’attend à ce que les trois navires soient reconduits dans les eaux thaïlandaises au large de la province de Songkhla d’ici mercredi, voire plus tôt selon la Chaine 7.
Les observateurs ne comprennent pas pourquoi « Jo Pattani » aurait pris de tels risques pour des cargaisons dont la valeur ne dépasse pas quelques millions de bahts. En revanche la complicité des policiers qui « gardaient » les 5 bateaux (dont 2 vides) est largement évoquée (sans preuve à date) car pendant les heures précédant le départ des navires, les préparatifs pour un appareillage étaient évidents.
On en arrive à se demander si Jo Pattani est partie prenante de la pantalonnade de Satahip. D’ailleurs, une enquête est en cours pour déterminer si des policiers sont impliqués dans la disparition des navires confisqués, soit comme complice, soit comme « à la manœuvre ».
De manière concomitante, Les autorités de la ville de PATTAYA ont expliqué que l’eau de mer de la baie de Pattaya était devenue noire ou très sale parce que les eaux usées d’une station d’épuration avaient débordé pendant quelques heures et non à cause d’une marée noire, liée aux trois bateaux de contrebande selon le média Naewna (16 juin).
Un clip vidéo montrant un bateau naviguant dans la baie de Pattaya au milieu de ce qui semblait être de nombreuses nappes de pétrole dans l’eau de mer, a entraîné des questions.
Une inspection plus approfondie a montré que les eaux près de la jetée de Bali Hai étaient contaminées par une substance noire et qu’au milieu de la baie se trouvaient de nombreuses nappes de pétrole.
Cependant, M. Manoch Nongyai, maire adjoint de la ville de Pattaya, a rassuré tout le monde en déclarant que les eaux près de la jetée de Bali Hai étaient normalement sales. Il s’agit juste des eaux usées d’une station d’épuration qui a débordé dans la mer.
Cette usine a été fermée samedi à 17 heures pour réparation. Les travaux ont été achevés à 23 heures, après quoi la station d’épuration a recommencé à fonctionner normalement.
« La contamination de l’eau de mer n’est pas due à une marée noire », a souligné Manoch. Voilà qui est rassurant, il s’agit juste des égouts. On ne sait pas si cet épisode est de nature à confirmer le statut de Pattaya comme « Miami de l’Asie ».