Le Sénat nommé par la junte du putschiste Chan-o-cha a voté par 174 voix contre 7 pour s’opposer à la demande de la police de convoquer le sénateur Upakit Pachariyangkun pour qu’il reconnaisse les accusations de trafic de drogue et de blanchiment d’argent. Cet homme est largement connu pour ses possibles malversations et il n’y a rien là de nouveau. Cependant, il a échappé à toute poursuite car il est proche de Chan-o-cha.
La police a dû faire cette demande parce que l’article 125 de la charte interdit l’arrestation ou la détention d’un parlementaire à moins qu’il n’ait été pris en flagrant délit ou qu’il n’y ait le consentement de la Chambre des représentants ou du Sénat.
La police a lié Upakit à Tun Min Latt, un homme d’affaires birman arrêté à Bangkok pour trafic de drogue et blanchiment d’argent en septembre 2022. Tun Min Latt serait également un trafiquant d’armes pour la junte birmane.
Lors de la réunion du Sénat, Upakit a déclaré que ses accusateurs avaient fabriqué de fausses preuves contre lui à des fins politiques et a nié tout acte répréhensible.
La majorité des sénateurs ont considéré que l’article 125 devait être respecté, ce qui a conduit à la décision de rejeter la convocation de la police.
L’article 125 stipule que pendant une session, les membres de la Chambre des représentants ou les sénateurs ne peuvent pas être arrêtés pour un crime à moins que leur propre chambre ne l’approuve ou qu’ils ne soient pris en flagrant délit.
S’ils sont pris en flagrant délit, un rapport est adressé au président de leur assemblée. S’ils sont détenus avant le début d’une session, ils doivent être libérés au début de la session si le président de la Chambre le demande. Le tribunal peut les libérer sous caution ou sans caution.
S’ils sont accusés d’un crime, le tribunal peut les juger pendant la session parlementaire, mais il ne peut pas les empêcher d’assister aux réunions de l’assemblée.
Le cas Upakit est très lourd et un faisceau de présomption existe. Qu’on en juge :