La Quatrième région militaire prépare des mesures pour maintenir la sécurité dans le Sud alors que le gouvernement envisage d’abroger un décret d’urgence qui imposait des restrictions dans trois provinces, selon le chef de la région, le lieutenant-général Santi Sakuntanak.
Le mois dernier, le cabinet a prolongé d’un mois le décret d’urgence à Narathiwat, Pattani et Yala. Le décret d’urgence est actuellement en vigueur dans ces zones jusqu’au 17 octobre, à l’exception des districts de Si Sakhon, Sungai Kolok, Waeng et Sukhirin de Narathiwat ; Districts de Yaring, Mayo et Mai Kaen de Pattani ; et les districts de Betong et Kabang de Yala.
Alors que le gouvernement envisage d’abroger définitivement le décret, le lieutenant-général Santi, en charge de la sécurité intérieure de la région 4, a déclaré que cette décision pourrait affecter la sécurité régionale.
Le décret a facilité le processus d’enquête, conduisant à un travail de sécurité efficace, a-t-il déclaré.
Si le gouvernement décide d’annuler seulement partiellement le décret, le lieutenant général Santi a déclaré que l’Isoc (sécurité intérieure) réfléchirait aux parties du décret nécessaires pour assurer la sécurité.
Il a déclaré que l’Isoc diviserait 22 districts dans les trois provinces en différentes couleurs – vert, jaune et rouge – pour montrer les zones sûres ou dangereuses et prioriser leurs besoins.
Si le gouvernement choisit d’annuler le décret, il s’attend à ce que cela s’applique d’abord aux zones vertes avant de s’étendre progressivement aux autres à mesure que la sécurité s’améliore.
Cependant, l’Isoc acceptera la décision du gouvernement d’annuler le décret, a-t-il déclaré, ajoutant qu’il fera pression pour le maintien du décret s’il existe une menace pour la sécurité.
Selon la stratégie nationale sur 20 ans (mise en place par Prayut), le décret expirera en 2027, a-t-il indiqué.
Cependant, les groupes de défense des droits de l’homme appellent le gouvernement à mettre fin à ce décret, considéré comme répressif et contre productif à l’égard de la population locale. On le voit ailleurs dans le monde, ségréguer une population ne permet pas de la pacifier, au contraire.
Le gouvernement a prolongé le décret tous les trois mois 73 fois depuis 2005.