Un représentant des travailleurs a réitéré sa demande d’un salaire minimum unique de 492 bahts à l’échelle nationale pour augmenter le pouvoir d’achat, le qualifiant d’approche plus durable qu’une aide ponctuelle en espèces.
Chalee Loysoong, du Comité thaïlandais de solidarité des travailleurs (TLSC), a déclaré que l’augmentation du pouvoir d’achat par le biais d’augmentations de salaires entraînerait une augmentation plus importante de l’activité économique du royaume et constituait une approche plus durable que la manne de 10 000 bahts proposé par le gouvernement.
Le cadeau de 10 000 bahts, sur 5 ans, donne 2000 bahts / an soit 5 ou 6 bahts par jour. D’une part, c’est fort peu et d’autre part, distribuée d’un seul coup on ne sait pas si elle sera dépensée de manière à stimuler l’économie globale.
Il a déclaré que l’augmentation des salaires n’incitera pas les entreprises à déplacer leurs bases de production vers d’autres pays, car les politiques d’investissement en Thaïlande sont favorables.
De toutes façon, la Thailande bénéficie du plein emploi et ce sont déjà des étrangers qui font tourner les usines thaïlandaises. Que celles-ci soient construites au Cambodge ou en Thailande, ce sont toujours des Cambodgiens qui y travaillent. Le problème est différent avec la Birmanie où il n’est pas prudent d’investir.
M. Chalee a déclaré que le taux à 492 thb généralisé est proposé parce que les prix des biens de consommation sont les mêmes dans tout le pays.
« Les gens des provinces pauvres n’achètent pas nécessairement des produits moins chers. Il est vital d’augmenter le pouvoir d’achat de tous », a-t-il déclaré.
Il a également demandé fermement au ministre du Travail de ne pas intervenir dans les travaux du comité tripartite qui discute des salaires. Le comité est composé de représentants de l’État, des employeurs et des employés.
Atthayuth Leeyawanich, de la Confédération des employeurs, a déclaré que des critères doivent être pris en compte lors de la révision du salaire minimum, notamment l’inflation et la croissance économique. Pour le moment, a-t-il déclaré, les employeurs ne peuvent pas se permettre 400 bahts / jour et a exhorté le gouvernement à prendre des mesures pour réveiller l’économie dans le comas.
Tout comme M. Chalee (travailleurs), Atthayuth (patrons) demande au gouvernement de ne pas intervenir dans le comité des salaires, qui prend une décision après avoir examiné les rapports des comités provinciaux. Le salaire approuvé est ensuite transmis au ministère et au cabinet pour approbation.
« Le nouveau salaire n’est pas finalisé et nous devons laisser le comité faire son travail », a-t-il déclaré.
Le salaire journalier a été augmenté dans les 77 provinces pour atteindre 328 / 354 bahts en octobre 2022. Cela donne un salaire minimum journalier moyen de 337 bahts, malgré l’appel en faveur d’un taux commun et général de 492 bahts. L’augmentation, de 5,02%, avait été approuvée après un gel de plus de deux ans.
Les revenus des riches augmentent bien plus rapidement que ceux des pauvres en Thailande.