Pita Limjaroenrat, dont la formation est arrivée en tête des dernières élections législatives en Thaïlande, a annoncé vendredi qu’il démissionnait de son poste de chef du parti réformiste Move forward (MFP)
« J’ai démissionné de mon poste de chef de parti du MFP pour ouvrir la voie à un député capable de s’exprimer au parlement et d’être le chef de l’opposition », a écrit M. Pita sur sa page Facebook officielle.
Le parti de Pita a remporté en mai dernier le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale, porté par une vague de changement après une quasi-décennie de régime militaire.
Le jeune dirigeant a toutefois été bloqué aux portes du pouvoir par les forces conservatrices et a ensuite été suspendu de son mandat de député.
Après le scrutin, il avait conduit une coalition majoritaire à l’Assemblée mais avait buté sur l’opposition des sénateurs pro-armée, qui participent au vote pour le Premier ministre, en raison d’un programme jugé trop radical.
Son principal partenaire au sein de la coalition a finalement réussi à faire élire son candidat, Srettha, après 3 mois d’impasse, en s’alliant à certains partis du gouvernement sortant issu du coup d’Etat de 2014.
Selon les règles actuelles, le chef de l’opposition doit être député.
« En raison de ma suspension, je ne serai pas en mesure d’obtenir mon poste de député et de chef de l’opposition dans un avenir proche », a écrit Pita.
En juillet, il a été suspendu en tant que député dans l’attente de la décision de la Cour constitutionnelle concernant les actions qu’il détenait dans une société de médias, -aujourd’hui disparue-, ce qui est interdit par la Constitution.
Pita a en outre confirmé son engagement à rester membre du Parti Move Forward, et le parti organisera un rassemblement à Bangkok le 24 septembre.
