
La Royal Thai Air Force a annoncé son intention de commander un avion de transport et de ravitaillement en vol Airbus Defence A330 MRTT, avec une option pour un second exemplaire. Ce choix démontre la préférence du constructeur européen Airbus par rapport à son concurrent américain Boeing, notamment en raison de la polyvalence de l’A330 MRTT, qui peut également servir de poste de commandement aéroporté et de transport de hautes personnalités.
Initialement, la Royal Thai Air Force envisageait l’achat du Boeing KC-46A Pegasus, mais les relations tendues avec les États-Unis et les tests positifs de l’avion européen lors d’un exercice régional ont conduit à un changement de décision. Les pilotes thaïlandais ont été convaincus par les performances de l’Airbus, ce qui a influencé leur choix final.
La commande ferme devrait être signée en juin 2025 au Salon du Bourget, avec une mise en service prévue pour 2028. L’A330 MRTT offrira à la Royal Thai Air Force des capacités accrues en matière de ravitaillement en vol, de transport de fret à long rayon d’action, et de transport de personnalités, remplaçant ainsi l’ancien Airbus A340-500. Ce contrat pourrait ouvrir la voie à d’autres acquisitions, comme l’A220-300 en remplacement des Sukhoi Superjet 100. On ne sait pas si cela signifie que la Thaïlande se détourne de l’axe Moscou – Washington pour un autre plus chinois et européen.
Il faut cependant raison garder. L’idylle entre le gouvernement thaïlandais et AIRBUS dure depuis longtemps avec des hauts et des « je souhaite faire une pause ». Le Premier ministre de l’époque, Prayut Chan-o-cha, s’était rendu à Toulouse pour signer un contrat important concernant un centre de maintenance régionale à U-Tapao. Cela n’a jamais débouché sur rien.