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Températures record et recrudescence des cancers dus à la pollution intense, la Thaïlande doit s’adapter

thaivisa 8 Avr 2024

Pakamas Thinphanga, chef d’un projet financé par l’UE, au Thailand Environment Institute (TEI), donne son avis sur la catastrophe climatique actuelle dans le royaume.

« Ce qui est plus inquiétant, c’est que la hausse des températures risque de devenir une nouvelle norme. L’expert du climat Seree Supratid de l’Université de Rangsit – a averti que la Thaïlande pourrait voir les températures atteindre 50 °C au cours des 60 prochaines années.

« Une augmentation aussi rapide et sans précédent des niveaux de mercure témoigne de l’impact du changement climatique avec réchauffement des terres et des océans. Le temps chaud et sec de cet été, combiné aux effets d’El Niño, va entraîner des précipitations inférieures de 30 % à la normale.

« Pour faire face à la sécheresse, les communautés agricoles locales ont été averties de se préparer à une pénurie d’eau, et les agences gouvernementales responsables de la gestion des ressources en eau se démènent en prospectant sous terre et en creusant des « bassines ». Pourtant, les effets d’un temps très chaud et sec vont bien au-delà de la simple pénurie d’eau.

« Par exemple, les communautés à faible revenu (ville ou campagne) subiront des impacts plus importants. Les travailleurs extérieurs, comme les ouvriers du bâtiment, les vendeurs ambulants et les agriculteurs, doivent supporter la chaleur pendant la journée et sans répit la nuit car ils vivent dans des abris mal ventilés. Ils devront acheter plus d’eau. Plus chère.

« La demande en électricité entraînera une consommation de combustibles fossiles. La concurrence pour l’énergie dans différents secteurs, tels que l’industrie et le tourisme, signifie que les zones les plus pauvres se retrouveront sans électricité ni eau courante.

« Les approches traditionnelles ne fonctionneront pas. La Thaïlande dispose d’un plan national d’adaptation qui se concentre sur six secteurs : la gestion des ressources en eau, l’agriculture et la sécurité alimentaire, le tourisme, la santé publique, la gestion des ressources naturelles, et la sécurité. Pourtant, peu de choses ont été faites. En réalité, il n’y a eu aucune planification, financement ou mise en œuvre.

« Un nouveau département pour le changement climatique sous la tutelle du ministère de l’Environnement demande à toutes les provinces d’élaborer des plans qui se concentrent sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre afin de respecter l’engagement du pays à zéro émission nette.

« La réduction des émissions est très importante tout comme l’atténuation du changement climatique. Mais le climat change quand même, et les impacts sont inévitables. Ce dont le pays a donc besoin, ce sont des solutions « d’adaptation au climat » pour réduire les impacts néfastes sur l’homme.

« Les plans provinciaux d’adaptation au climat doivent guider les administrations locales avec le souci des groupes vulnérables, tels que les pauvres, les handicapés, les personnes âgées, les femmes et les enfants.

« Les approches basées sur les écosystèmes locaux doivent être intégrées dans les plans d’adaptation. Construire davantage de structures et s’appuyer uniquement sur des approches d’ingénierie ne protégera pas les communautés vulnérables des impacts climatiques de plus en plus complexes, conclut Pakamas Thinphanga qui ne donne pas vraiment d’exemples ce qu’il conviendrait de faire.

Le gouvernement Prayut ne comprenait même pas ces enjeux, celui de Srettha Thavisin sait qu’il faut agir mais comme beaucoup d’autres sur la terre, il ne fait pas grand chose. Pakamas propose plus une adaptation à la catastrophe qu’une lutte contre un réchauffement qui semble inévitable et trop rapide pour l’espèce humaine.

Le pire pour la Thailande, c’est qu’elle doit gérer le réchauffement climatique ET la pollution intense du Nord du pays pendant trois mois par an. Là aussi, le gouvernement est conscient mais impuissant. Chiang Mai est encore la ville la plus polluée du monde ce lundi.

Or c’est maintenant une question de vie ou de mort.

Les habitants du nord de la Thaïlande, en particulier à Chiang Mai et Lampang, sont confrontés à des taux de mortalité élevés dus au cancer du poumon. L’Université de Chiang Mai a identifié des niveaux de particules PM2,5 dans l’air comme étant l’une des principales causes.

Le professeur Chalerm Liewsisakul de l’Université de Chiang Mai (CMU) a déclaré que la pollution par les PM2,5 dans la région du nord s’est aggravée au cours de la dernière décennie, entraînant une augmentation du nombre de patients souffrant de maladies pulmonaires.

Une étude montre que le ratio de personnes décédées du cancer du poumon pour 100 000 habitants dans le Nord est passé de 20,3 en 2010 à 30,7 en 2019. A comparer aux chiffres de Bangkok : 14,9 en 2010 à 22,6 en 2019 ; Nord-Est, de 10,2 en 2010 à 17 en 2019 ; et Sud, de 9,5 en 2010 à 16,8 en 2019.

Les données comparatives de 2010 à 2021 montrent que les provinces du nord, en particulier Chiang Mai et Lampang, ont les taux de mortalité par cancer du poumon les plus élevés . Cela souligne le besoin urgent d’actions dans ces zones, a-t-il déclaré.

« L’incidence du cancer du poumon chez les jeunes de la région nord dépasse celle des autres régions. Cette corrélation est probablement attribuée à la pollution par les PM2,5, un lien étayé par des recherches mondiales. Le cancer du poumon est associé à une exposition prolongée aux PM2,5 », a-t-il déclaré.

Il a fait référence à une étude menée par la Faculté de médecine portant sur des patients atteints d’emphysème à Chiang Dao, une région très polluée. Grâce à l’analyse à partir de grattages de joues de patients atteints d’emphysème, la recherche a montré des changements cellulaires significatifs pendant les pics de pollution. Ces altérations suggèrent des anomalies génétiques qui pourraient conduire à des cellules cancéreuses, a-t-il déclaré.

De plus, une augmentation des affections respiratoires, allant des saignements de nez à la toux persistante, a été observée pendant les périodes de niveaux élevés de PM2,5, en particulier en mars. Des affections graves telles que des emphysèmes, des maladies coronariennes et des accidents vasculaires cérébraux sont particulièrement répandues lors de ces pics de pollution.

Selon une étude de la Faculté de médecine de la CMU, l’analyse des décès à Chiang Mai a révélé une corrélation préoccupante : pour chaque augmentation de 10 µg/m³ par jour de PM2,5, il y a une augmentation correspondante de 1,6% du taux de mortalité à Chiang Mai au cours des six jours suivants.

Le laboratoire de la faculté évoque aussi le décès de la professeur d’architecture Rawiwan Olarnratmanee. Les cellules cancéreuses trouvées dans ses poumons portaient des mutations génétiques duees aux PM2,5. Son mari, Jittrakorn, a déclaré qu’on lui avait diagnostiqué un cancer du poumon en février et qu’elle avait succombé à la maladie le 3 avril. La région est polluée du 15 janvier au 15 avril chaque année. Elle est l’une des quatre professeures de l’université décédées d’un cancer du poumon depuis 2022.

L’hôpital Maharaj Nakorn de Chiang Mai a déclaré que 30 339 patients avaient demandé un traitement pour des maladies liées à la pollution entre le 1er janvier et le 15 mars, soit le double du nombre enregistré à la même période l’année dernière. La différence avec les mises en garde précédentes, c’est qu’on ne parle plus de toux persistante mais bien de décès liés au cancer.

Le gouvernement voudrait qu’on ne parle pas du risque mortel qu’il y a à se rendre à Chiang Mai pour ne pas nuire au tourisme. Le gouvernement dont les efforts se sont montrés vains cette année, pourrait s’en mordre les doigts si des touristes tombaient malades dans le Nord à cause de la pollution et, partant, portaient plainte, c’est tout le soft power du royaume qui s’en trouverait sali.

Ce dimanche, Les autorités locales ont cependant ajouté trois districts à leur liste de zones sinistrées alors que les incendies de forêt continuent de faire rage. C’est une manière de reconnaître que la situation est hors de contrôle. Les cinq districts sinistrés sont Chiang Dao, Mae Taeng, Chai Prakarn, Fang et Phrao.

Photo d’un pilote de la THAI, Capitaine Faisal. Sans commentaire

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