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L’ancien Premier ministre Anand Panyarachun a déclaré vendredi qu’une action urgente était nécessaire pour lutter contre les inégalités en matière d’éducation et redonner espoir aux jeunes générations thaïlandaises.
Chaque semaine, un expert reconnu ou un organisme de référence alerte le gouvernement sur l’éducation qu’il laisse en jachère.
Cette fois, c’est Anand Panyarachun, qui fait unanimité pour sa sagesse mais aussi son efficacité. Il fut premier ministre apolitique après un énième coup d’état suivi d’un énième massacre en 1992. Très apprécié par le roi Rama IX, il avait fait progresser la Thailande sur le chemin d’une juste prospérité.
La jeunesse du pays est une force vitale dans la construction d’une société meilleure et prospère, mais beaucoup quittent le pays à la recherche d’un avenir meilleur, a-t-il déclaré lors d’un séminaire organisé à l’occasion du 50e anniversaire de l’Association pour le développement communautaire vendredi.
M. Anand, 92 ans, a déclaré que les jeunes ont vu leur pays se détériorer en raison de l’immoralité dans de nombreux domaines, comme l’égoïsme des politiciens, ainsi que des inégalités sociales et de la dégradation de la démocratie.
En outre, a déclaré l’ancien Premier ministre, ils ont perdu confiance dans les autorités législatives, administratives et judiciaires du pays.
Il a déclaré que l’égalité dans la société est indispensable, en particulier l’égalité des droits à une éducation de qualité, ce qui pourrait contribuer à redonner espoir à la jeune génération.
« Les gens naissent égaux en tant qu’êtres humains, mais dès 3-4 ans, les inégalités commencent à apparaître lorsque les enfants riches sont envoyés dans de bonnes écoles maternelles alors que de nombreux enfants pauvres n’ont pas accès à une bonne éducation », a déclaré M. Anand.
« Cette inégalité s’étend au niveau universitaire. Elle conduit à des droits inégaux aux chances dans la vie. Nous devons donc améliorer [l’éducation pour garantir l’égalité d’accès aux opportunités]. »
De manière plus générale, M. Anand a déclaré que même si chaque gouvernement a de bonnes intentions, il doit agir et ne pas se contenter d’en parler.
Pour obtenir des améliorations plus concrètes, il a exhorté le gouvernement à collaborer avec le secteur privé. Au cours des 30 dernières années, a-t-il déclaré, il a observé que le secteur privé a été beaucoup plus progressiste, notamment en termes d’égalité des chances.
De son côté, Le ministre thaïlandais de l’Éducation, le général de police Permpoon Chidchob, a fait part de ses inquiétudes face à une augmentation alarmante du nombre d’élèves quittant l’école en milieu d’année. Il a révélé vendredi qu’environ 20 000 élèves avaient abandonné leurs études récemment.
Cette tendance inquiétante a été soulignée lors d’une réunion avec de hauts responsables du ministère de l’Éducation. La majorité des abandons, comme l’a rapporté le Département ad-hoc (DOLE), sont dus à des raisons personnelles et à la pauvreté. Le ministre policier Permpoon s’est fixé pour objectif d’inverser cette tendance d’ici la fin du mois.
Par ailleurs, L’Institut pour la promotion de l’enseignement (IPST) a évoqué des stratégies pour mieux réussir aux tests internationaux PISA. Ces changements se concentrent sur l’amélioration des cours, des modèles de gestion de l’apprentissage (sic) et des outils d’évaluation, visant à favoriser la pensée critique et les compétences en résolution de problèmes chez les étudiants.
A date, la « pensée critique » est interdite dans les écoles thaïlandaises.
Malgré ces efforts, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. L’IPST a organisé une formation en ligne sur les tests PISA pour 21 985 agents de divers organismes éducatifs.