L’opposition peut soulever des questions liées à l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra et à sa fille, Paetongtarn Shinawatra, chef du parti Pheu Thai, lors du débat général, mais ce sera à ses propres risques, a déclaré Visuth Chainaroon, l’un des chefs du gouvernement.
S’exprimant avant le débat de deux jours qui débute mercredi, M. Visuth a déclaré que le président de la Chambre et ses adjoints appliqueraient les règles tout au long du débat, notamment en avertissant les députés lorsqu’ils font des références inappropriées à des absents ou des personnes qui ne font pas de politique.
Cependant, s’ils continuent de mentionner ces personnes, par exemple Thaksin ou Paetongtarn (elle préside le parti Pheu Thai mais ne fait pas partie du gouvernement donc ne devrait pas être concernée par le débat) ou tout autre qui ne peut pas se défendre, ils pourraient faire face à des répercussions juridiques.
« Si aucun dommage n’est causé, tout devrait bien se passer, mais si [les allégations] causent des dommages, il est normal que les parties lésées intentent une action en justice », a déclaré M. Visuth.
« Les députés doivent être prêts à faire face aux conséquences. Des députés ont été poursuivis en justice pour avoir fait référence à d’autres absents, pas seulement à Thaksin », a-t-il déclaré.
M. Visuth a également critiqué la répartition du temps de parole, la qualifiant d’inéquitable, dans la mesure où les députés pro gouvernement et les ministres ne disposent que de 6 heures, alors que l’opposition dispose de 22 heures. Ceci mérite une vérification.
Le débat général aura lieu mercredi et jeudi en vertu de l’article 152 de la Constitution, sans vote de censure.
L’opposition, dirigée par le parti Move Forward (MFP), a soumis une motion le 13 mars appelant à un débat pour interroger le gouvernement sur son incapacité à mettre en œuvre les politiques fondamentales qu’il a annoncées au Parlement il y a plus de six mois.
Le secrétaire général du Pheu Thai, Sorawong Thienthong, a déclaré lundi que le parti au pouvoir n’avait pas de stratégie particulière, mais que les députés protesteraient et demanderaient au président de la réunion d’intervenir si l’opposition violait les règles de la Chambre.
Il a fait écho aux remarques de M. Visuth concernant la durée du débat, affirmant que le gouvernement demanderait une réallocation du temps parce que la session est un débat général, et non un débat de confiance, et que les députés pro-gouvernement devraient avoir assez de temps pour faire des suggestions.
Le MFP, quant à lui, invite le public à se connecter en ligne pour le regarder.
Visuth et …