Les forces aériennes thaïlandaises envisagent d’acheter une douzaine de JAS 39 Gripen E/F, un appareil suédois.
Le Gripen a été recommandé cette semaine par le chef d’état-major thaïlandais après un processus d’évaluation comparant le Gripen au F-16V américain.
Cette décision mettrait fin à une période d’incertitude concernant le choix du chasseur suédois face à la concurrence du F-35A et du F-16V.
Le Gripen avait déjà été considéré comme le favori lors de précédentes commandes en 2007 et 2010.
Pour dire la vérité, en 2022, l’Air Chief Marshal Napadej, le chef de l’armé de l’air, avait déclaré qu’il voulait des F-35A américains qu’il prétendait, sans vraiment convaincre, moins chers que le Grippen.
De toute façon, la question ne s’est jamais posée. Pour les Américains, il n’est pas envisageable de vendre un seul F-35A à la Thaïlande. En effet, Bangkok s’est beaucoup rapproché de Pékin ces dernières années, particulièrement dans le domaine de l’achat de matériel militaire. Donc Washington n’allait pas autoriser l’exportation de son fleuron technologique dans un pays où certains pourraient l’observer sous toutes ses coutures.
Les États-Unis ont continué de proposer des alternatives telles que le F-16V ou le F-15EX. En vain.
Soit que la Thaïlande s’est senti blessée par le veto aux achats de F-35 A, soit que le royaume se sent plus en sécurité avec Le Gripen E/F mieux connu, c’est vers l’avion suédois qu’a penché la balance.
Par ailleurs, le gouvernement Strettha Thavisin exige, dans la mesure du possible, qu’un pays qui vend du matériel miliaire à Thaïlande lui achète, pour la même valeur en produits agricoles ou manufacturés.
Cette décision d’acquisition de tels aéronefs relativement dispendieux devrait ravir l’armée parfois mécontente par les atermoiements du gouvernement Thaivisin lorsqu’il s’agit de lui payer de nouveaux matériels.
Jamais des avions français n’ont été envisagés sans que l’on sache pourquoi.