Le colonel Pol Wachira Yaothaisong, chef de la Division de la police routière et supérieur immédiat du Pol Maj Sivakorn Saibua, qui a été abattu dans la province de Nakhon Pathom la semaine dernière, s’est suicidé cet après-midi (lundi) chez lui à Pathum Thani.
Il fait partie des 25 policiers qui se trouvaient au domicile de Praween Chanklai, alias « Kamnan Nok » dans la province de Nakhon Pathom mercredi soir dernier et qui font l’objet d’une enquête suite au meurtre de Sivakorn.
Les premiers rapports indiquent que le Pol Col Wachira s’est tué avec son pistolet de service. Il faisait partie d’un groupe de policiers qui avaient transporté Sivakorn d’urgence à l’hôpital de Nakhon Pathom après la fusillade.
Plus les médias enquêtent, plus ils remuent « la boue » et plus on découvre que la police est bien plus malade qu’on le pensait.
Le général de division Chakkrit Khruesunthornwanich, commandant de la police provinciale de Nakhon Pathom, et le colonel Phuphon Thapcharoen, surintendant de police provincial de Nakhon Pathom, ont été mutés en service inactif dans l’attente d’une enquête sur le meurtre du Pol Maj Sivakorn Saibua. C’est évidemment une sanction.
Chakkrit et Phuphon étaient à la fête d’anniversaire du chef mafieux Praween « Kamnan Nok » Chankhlai où la fusillade a eu lieu.
Les six policiers accusés d’avoir aidé le tireur aujourd’hui décédé à s’échapper de la scène du crime et d’avoir aidé les sicaires de Praween à détruire les preuves ont été licenciés des forces de police et se sont vu refuser la libération sous caution.
Les six officiers s’appellent :
- Pol Maj Kiatisak Somsuk, 52 ans, inspecteur à Krathum Baen, province de Samut Sakhon
- Pol Lt Narongsak Taeng-ampai, 58 ans, police la route
- Pol Lt Nimit Salidkul, 57 ans, inspecteur police de la route à Nakhon Pathom
- Pol Cpt Natthaphol Narkkorn, 59 ans, police la route
- Pol Lt Prasarn Rodphol, 58 ans, police de la route
- Sous-lieutenant Pol Sansert Srisawat, 55 ans, police la route
Pourquoi police de la route ? parce qu’ils laissaient passer les camions surchargés des entreprises de travaux publics de Praween. Le business des camions surchargés dénoncé récemment à Bangkok existe partout et fait office de vache à lait pour les policiers mafieux.
Cinq membres du personnel de Praween ont également été accusés de destruction de preuves après que la police a réussi à récupérer les serveurs de vidéosurveillance qui avaient été jeté dans un canal.
Praween continue de nier avoir ordonné à son bras droit, Thananchai Manmak, de tirer sur Pol Maj Sivakorn. Le numéro deux de la police nationale, le grand flic Surachate Hakparn, a déclaré ce week-end qu’il était convaincu qu’il y avait suffisamment de preuves pour prouver que Praween avait ordonné l’exécution, surtout maintenant que les images de vidéosurveillance ont été récupérées.
La police va étendre son enquête sur la façon dont Praween Chankhlai, 35 ans, alias Kamnan Nok, s’est tellement enrichi à 35 ans.
Surachate Hakparn a déclaré que son équipe découvrirait s’il a utilisé ses relations pour remporter des marché publics et posséder ses deux entreprises de construction d’une valeur de 2,6 milliards de bahts.
Il s’attend à ce que l’affaire soit bouclée dans quelques jours car la police a récupéré les deux serveurs de vidéosurveillance jetés dans un canal par Thitinan Intonwong, chef de la prison centrale (sic) de Ratchaburi, aujourd’hui limogé.
Le général Surachet a déclaré « La police a trouvé dix armes à feu dans la maison de ‘Kam Nan Nok’. Il dispose d’un vaste réseau d’entreprises de construction dans lesquelles des camions surchargés sont utilisés sur de nombreuses routes de Nakhon Pathom. Il connaît de nombreux policiers routiers et autres policiers de haut rang dans la région. Nous essayons maintenant de nettoyer tous les réseaux mafieux, y compris ceux qui extorquent des pots-de-vin aux camions surchargés à Nakhon Pathom, dont beaucoup sont liés à Kamnan Nok. »
Pour mémoire et selon les députés Move Forward, la mafia de la police est organisée par des personnages bien plus importants que Surachate ou les ministres. Les policiers qui achètent leur poste des millions de bahts n’ont d’autre choix que de se rembourser sur la bête.
