La Thaïlande a fait un pas de plus vers la légalisation du mariage homosexuel ce mardi, avec l’approbation par le Sénat du projet de loi en première lecture. Malgré les turbulences politiques antérieures, le texte progresse et sera désormais examiné plus en détail en commission, avant de revenir au Sénat pour deux votes supplémentaires qui pourraient finaliser son adoption.
Le 2 avril, les sénateurs thaïlandais ont largement voté en faveur des principes de la loi qui légaliserait le mariage entre personnes de même sexe, une initiative novatrice en Asie du Sud-Est. Si adoptée, cette loi pourrait être mise en œuvre dans les mois à venir.
Après avoir reçu l’approbation de l’Assemblée nationale la semaine précédente, le projet de loi sur le mariage pour tous avance vers la prochaine phase. La décision finale reviendra au roi Maha Vajiralongkorn, qui signera la loi pour officialiser son adoption.
Si tout se passe comme prévu, la Thaïlande pourrait devenir le premier pays de la région à autoriser le mariage homosexuel d’ici la fin de l’année, rejoignant Taïwan et le Népal.
Bien que la Thaïlande soit connue pour sa tolérance, des lois conservatrices perpétuent la discrimination envers les couples homosexuels et les personnes transgenres.
L’élection de Srettha Thavisin en tant que Premier ministre civil a accéléré le processus de légalisation, avec le soutien des principaux partis politiques et de la majorité de la population.
La proposition de loi vise à remplacer les termes genrés dans la législation sur le mariage par des termes neutres, accordant ainsi aux couples homosexuels les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels, notamment en matière d’adoption et d’héritage.
Le Sénat actuel, perçu comme aligné sur l’establishment militaro-royaliste, est en cours de renouvellement, ce qui pourrait influencer le calendrier législatif. Le nouveau Sénat sera composé de 200 membres représentant divers groupes sociaux et professionnels, élus par un collège électoral restreint.
Cependant la loi ne permet pas aux personnes transgenres ou non-binaires de faire modifier leur genre sur leurs papiers d’identité.
