Les travailleurs migrants du Myanmar, du Laos, du Cambodge et du Vietnam, auparavant autorisés à rester et à travailler temporairement dans le pays, bénéficient d’une prolongation de séjour le temps qu’ils demandent de nouveaux visas et permis de travail, a révélé mardi le ministère de l’Intérieur.
Le ministère a publié deux nouvelles annonces accordant une autorisation spéciale à ces travailleurs migrants pour continuer à travailler légalement en Thaïlande. Elles ont été publiées dans la Gazette royale lundi , a déclaré Traisuree Taisaranakul, secrétaire du ministre de l’Intérieur Anutin Charnvirakul.
Prenant effet rétrospectivement au 1er octobre, la première annonce concerne les travailleurs de ces quatre pays qui sont déjà en Thaïlande et qui étaient autorisés, en vertu d’une résolution du cabinet prise le 5 juillet, à continuer de travailler en Thailande jusqu’au 30 septembre, a-t-elle déclaré. De facto, tous ces travailleurs légaux étaient devenus illégaux depuis fin septembre puisque le ministre Anutin ne s’était pas occupé du dossier.
La nouvelle annonce permet à ce groupe spécifique de travailleurs migrants de continuer à séjourner et à travailler en Thaïlande jusqu’au 20 janvier 2024. Mais il ne s’agit que d’une mesure temporaire et entre maintenant et le 20 janvier 2024, leurs employeurs doivent demander l’autorisation légale pour la période allant jusqu’au 13 février 2025, a déclaré Mme Traisuree.
Les enfants de ces travailleurs migrants âgés de moins de 18 ans sont automatiquement autorisés à rester, tandis que ceux de plus de 18 ans disposent de 60 jours supplémentaires à compter du jour où ils atteignent 18 ans pour demander l’autorisation de travailler légalement en Thaïlande, a-t-elle expliqué.
La deuxième annonce ministérielle, entrée en vigueur mardi, concerne un autre groupe de travailleurs migrants originaires du Myanmar, du Laos et du Cambodge et qui vivent et travaillent en Thailande en vertu d’un protocole d’accord (MoU) signé de gouvernement à gouvernement, a-t-elle déclaré.
Selon la nouvelle annonce, ces travailleurs migrants dits « du MOU » (par ailleurs peu nombreux) dont l’autorisation de 4 ans de vivre et travailler dans le pays doit expirer le 31 décembre 2023 peuvent rester jusqu’au 30 avril 2024, a-t-elle déclaré à la condition qu’une demande de permis de travail soit soumise par leur employeur en leur nom, a expliqué Mme Traisuree.
Quant à ceux qui souhaitent rester et continuer à travailler après le 30 avril 2024, leur employeur devra à nouveau présenter une nouvelle demande, a-t-elle précisé.
Puisque la Thailande a besoin de 3 millions de travailleurs migrants pour faire tourner le pays, on ne sait pas pourquoi elle ne leur accorde pas des reconductions annuelles sous condition. Ces tracas, par ailleurs onéreux découragent les travailleurs et leurs employeurs thaïlandais qui préfèrent avoir recours à des migrants illégaux plus malléables puisque sans droits.
Il faut cependant noté que la Thailande a drastiquement baissé les frais demandés aux employeurs et aux migrants mais ils restent importants eu égard aux salaires modestes.
La Thailande aura besoin de toujours plus d’étrangers pour des raisons de démographie. Elle doit donc espérer que ses voisins ne se développent pas trop car si les migrants décidaient de rester chez eux, l’économie du royaume s’arrêterait net. L’agriculture israélienne confrontée à ce problème depuis quelques jours n’a pas de solution à date.