Un couple, une Thaïlandaise et un Finlandais, dans la soixantaine est soupçonné d’avoir dirigé un réseau de prostitution via des salons de massage thaïlandais dans six lieux de Finlande depuis 2014.
La section de lutte contre la traite des êtres humains de la police d’Helsinki a terminé son enquête sur le réseau criminel présumé de prostitution dans les villes de Joensuu, Kuopio, Mikkeli, Jyväskylä, Kokkola et Seinäjoki.
La femme est soupçonnée de sous-louer des salons de massage thaï avec des baux à durée déterminée allant de quelques semaines à un mois. Les locataires, thaïlandaises, venaient de Thaïlande et vendaient des services sexuels sur place.
« Les suspects savaient que les locaux étaient utilisés pour le commerce du sexe. Nous soupçonnons également qu’ils ont aidé certaines des personnes impliquées (les prostituées) à répertorier leurs services sur des sites de prostitution », a déclaré le chef de l’enquête dans un communiqué, vendredi 12 mai.
On ne sait pas si le couple demandait une « commission » aux prostituées ou s’il recevait simplement un loyer pour des chambres – bordels.
Selon le détective, des dizaines de femmes se prostituaient, se déplaçant de ville en ville. Une dizaine d’entre elles ont été auditionnés lors de l’enquête préliminaire.
La prostitution n’est pas un crime en Finlande, mais vendre ou acheter des services sexuels dans des lieux publics est illégal. Il en va de même pour l’achat de services sexuels à quelqu’un qui a été victime de la traite des êtres humains.
L’enquête préliminaire n’a trouvé aucune indication que les femmes aient été forcées dans le travail du sexe comme c’est souvent le cas ailleurs. Beaucoup d’entre elles étaient initialement venues en Finlande à la suite d’un mariage ou d’une relation avec un Finlandais. Les autres venaient donc intentionnellement de Thaïlande pour une courte durée et pour se prostituer volontairement.
Des Thaïlandaises qui habitaient la Finlande se sont tournées vers le travail du sexe lorsque sa situation financière s’est détériorée après la fin du « conte fée ». En effet, certains mariages mixtes ne tiennent pas forcément à l’épreuve du froid ou de la médiocrité du mari. Ces jeunes femmes manquent d’éducation et de compétences linguistiques qui les auraient aidées à trouver d’autres types de travail.
« Une telle exclusion de la société est assez courante chez les travailleuses du sexe thaïlandaises en Finlande. Le ministère de l’Intérieur a publié il y a 15 ans un rapport sur leur situation en Finlande. La situation ne s’est pas beaucoup améliorée depuis lors », a déclaré le détective.
