À l’occasion de la Journée mondiale des moustiques, le 20 août, des médecins thaïlandais ont annoncé l’augmentation des cas de paludisme dans le pays.
Chaque année, le 20 août, voit la Journée mondiale du moustique et l’anniversaire de la première détection des parasites du paludisme.
Cette découverte a permis à des pays comme la Thaïlande de faire de grands progrès en matière de contrôle et d’élimination au fil des années.
Aujourd’hui, 46 provinces thaïlandaises sont exemptes de paludisme et l’OMS salue l’élimination programmée du paludisme dans le royaume d’ici 2025, cinq ans avant l’objectif mondial.
Toutefois, une récente résurgence des cas de paludisme le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar suscite des inquiétudes.
Cela souligne le besoin de prévenir la réémergence de la maladie dans les provinces qui ont déjà réussi à l’éliminer.
Les données sur la récente augmentation des cas de paludisme dans les provinces occidentales, qui représentent 94 % de tous les cas en Thaïlande, sont alarmantes.
Alors que les cas augmentent normalement en mai, au début de la « haute saison du paludisme », cette année, la situation semble plus grave.
En mai 2021, on a compté 418 cas de paludisme dans tout le pays.
Ce chiffre est passé à 1 177 cas en mai 2022 et à 2 471 cas en mai 2023, ce qui porte un coup dur à la quasi éradication du paludisme en Thaïlande.
Heureusement, Le système de santé thaïlandais et le contrôle restent solides.
Cependant, les autorités ne peuvent pas laisser ces épidémies menacer les efforts récents.
En plus de ces épidémies transfrontalières, six provinces auparavant considérées comme exemptes de paludisme (Phuket, Chaiyaphum, Phitsanulok, Kamphaeng Phet, Lamphun et Saraburi) ont détecté de nouveaux cas.
Le programme POR (Prevention of Re-establishment / empêcher le retour en arrière) vise à garantir qu’une zone qui a réussi à éliminer le paludisme reste saine.
Les moustiques ne respectent pas les frontières. Et les catastrophes naturelles, l’instabilité politique et le changement climatique peuvent accroître le risque de paludisme dans de nouvelles régions du monde.
La mise en place de stratégies ROP solides, comprenant une surveillance rigoureuse de la maladie, une communication des données et approvisionnement de matériel ad-hoc, est essentielle pour que la Thaïlande reste exempte de paludisme. En attendant que cette maladie soit éradiquée à l’échelle mondiale.
Actuellement, 27 provinces souhaitent participer au programme POR et ont commencé à élaborer des plans. Deux provinces, Nakhon Si Thammarat et Satun, testent le programme. Par ailleurs, un plan national ROP est en cours d’élaboration depuis 2021.
Les cas de dengue sont également en augmentation en Thaïlande cette année.