Un homme de 49 ans a été retrouvé mort mercredi chez lui à Ubon Ratchathani, après avoir été mutilé par deux chiens errants bâtards de pitbull et de rottweiler. La victime, découverte face contre terre, avait subi des morsures graves à la tête, notamment les oreilles arrachées. Les enquêteurs ont conclu qu’il est décédé d’une hémorragie massive. Initialement, les proches soupçonnaient un acte criminel, mais l’analyse médico-légale a exclu cette possibilité. La police a capturé les deux chiens responsables et les a placés sous surveillance. Cet incident a soulevé des inquiétudes sur la présence de chiens errants agressifs dans les zones résidentielles.
Ce cas n’est que le dernier en date. Le récent décès d’une femme de 67 ans, attaquée par un pitbull à Pathum Thani, a relancé les appels à une réglementation stricte sur les chiens agressifs en Thaïlande. La victime a été mortellement blessée alors qu’elle passait à vélo devant la maison de son voisin. Ce drame s’ajoute à plusieurs autres attaques mortelles cette année, impliquant des races de chiens agressives comme les pitbulls et les rottweilers.
Malgré une interdiction d’importation de certaines races en 2005, ces chiens restent largement présents, car leur possession n’est pas illégale. Des experts soulignent l’importance des soins appropriés et du dressage pour contrôler leur agressivité. Les autorités envisagent désormais de renforcer la législation, incluant des mesures comme la stérilisation, l’enregistrement des chiens et l’obligation de micropuces. Un projet de loi est en cours de rédaction pour réguler la possession de chiens dangereux et prévenir les attaques.
Des sanctions sévères sont proposées pour les propriétaires négligents, avec des amendes allant jusqu’à 40 000 bahts pour ceux qui ne respectent pas les futures réglementations. Le projet de loi devrait être mis en œuvre d’ici la fin de l’année. Une amende de 40 000 bahts ne dissuadera pas les passionnés de chiens dangereux.
Par ailleurs, concernant, les chien errants dangereux, seules leur identification par les voisins et les autorités locales puis leur saisie pourront résoudre le problème mais aucune directive va dans ce sens.
La question de savoir que faire de ces chiens qui ont goûté au sang humain ne semble pas se poser. Alors que la peine de mort existe pour les hommes en Thaïlande, il n’est pas question d’euthanasier un chien même réputé dangereux.