Un volontaire a été tué et neuf autres ont été blessés dans deux explosions distinctes à Narathiwat lundi alors que le groupe rebelle Barisan Revolusi Nasional Melayu-Patani (BRN) travaillait sur la paix avec des responsables thaïlandais en Malaisie voisine.
Dans le district de Sukhirin, une explosion a été signalée près du dispensaire de Tambon Kia à 8 h 20 lundi, tuant Weerapol Abudulrahim, un volontaire assurant la protection des enseignants locaux. Six autres volontaires ont été légèrement blessés et ont été transférés à l’hôpital Su-ngai Kolok.
Dans le district de Cho Airong, trois volontaires de la sécurité ont été blessés dans une explosion de rue à 8h50. L’attaque a eu lieu à 400 mètres de la base de sécurité de Tambon Chuab. Une fusillade a éclaté après l’explosion de la bombe et un suspect a fui les lieux.
Les deux explosions se sont produites alors qu’un atelier (réunion pour mettre en place ce qui est décidé lors des sessions plénières) se tenait entre les comités techniques du BRN et de l’équipe thaïlandaise de dialogue de paix dirigée par le major général Pramote Prom-in, de l’armée mais aussi de l’Isoc.
L’atelier se déroule de dimanche à mardi à Kuala Lumpur pour créer un cadre visant à mettre un terme à la violence dans le Sud profond.
Le major-général Pramote a déclaré que l’atelier était planifié selon les trois principes du Plan global conjoint pour la paix (JCPP), à savoir, l’atténuation de la violence des deux côtés, l’organisation d’un dialogue ouvert et la discussion quant au suivi de la situation.
Le major général Pramote a déclaré qu’il souhaitait que les deux parties se mettent d’accord sur le JCPP, ce qui conduirait à la signature conjointe d’un « contrat ».
Le délai pour mettre fin aux violences est de quatre mois, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il pourrait être retardé si l’accord bilatéral n’était pas conclu d’ici la fin de l’atelier.
Le major-général Pramote a déclaré que le JCPP cherchait à créer une paix holistique pour la population tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des provinces frontalières du sud.
Il va de soi que les attentats de lundi montrent que certains rebelles dans le Sud ne se sentent pas représentés par BRN et tentent de torpiller tout accord de paix.