Le classement de la Thaïlande dans l’indice de performance environnementale (EPI) 2024 est tombé à la 91e place, contre 87e en 2023, en grande partie à cause de la pollution atmosphérique persistante.
L’indice, développé par le Centre de politique environnementale de Yale et le Centre d’information sur les sciences de la Terre de l’Université Columbia, fournit une évaluation de la durabilité mondiale basée sur des données claires. Il évalue 180 pays sur la base de 58 indicateurs répartis dans 11 catégories, couvrant le changement climatique, la santé environnementale et la vitalité des écosystèmes.
Le score de la Thaïlande en 2024 était de 45,4 points, contre 47,5 en 2023. Le rapport salue les efforts considérables de la Thaïlande en matière de conservation des forêts, en particulier la réduction de la perte de forêts primaires et la préservation des zones forestières intactes. Cependant, des défis subsistent, notamment en matière de réduction de la pollution atmosphérique urbaine et de protection de la biodiversité dans les habitats naturels. Voici le détail de la performance de la Thaïlande : https://epi.yale.edu/country/2024/THA
Principaux points à retenir de l’évaluation de la Thaïlande :
- Gestion des ressources naturelles : la Thaïlande a fait des progrès dans la gestion de ses ressources naturelles, notamment en matière de conservation des forêts et de gestion de l’eau, même si le score reste épouvantable dans le domaine des eaux usées (132e).
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre : des progrès sont réalisés grâce à des politiques et des initiatives visant à promouvoir les énergies renouvelables.
- Santé environnementale : Des défis importants persistent dans l’amélioration de la qualité de l’air et de la gestion des déchets.
« Défis importants » signifient que les autorités négligent ces aspects et qu’elles doivent se mettre au travail. La qualité de l’air fait référence aux quatre mois d’écobuage (janvier – avril) pendant lesquels les paysans enfument le royaume en mettant, illégalement, le feu à leurs champs après la récolte. Bien sûr la qualité de l’air est également inquiétante lorsque certains bus, camions et pickups développent des nuages de fumée noire, là aussi, illégalement. Quant à la gestion des déchets, elle n’est pas du tout prise en compte.
L’EPI 2024 souligne également la nécessité d’une meilleure gestion des aires marines protégées et de nouvelles réductions des émissions de gaz à effet de serre, deux éléments essentiels pour que la Thaïlande atteigne les Objectifs de développement durable (ODD) et les engagements décrits dans l’Accord de Paris.
La Suisse 9e, la France et la Belgique, 13e et 14e font partie des bons élèves. Le Canada (28e) a un mode de gestion à l’américaine (USA 34e), peu respectueux de l’environnement.