Les provinces du sud de la Thaïlande sont devenues une destination très recherchée pour les hommes malaisiens qui contractent des mariages afin de devenir polygames. Ils s’y rendent pour épouser une deuxième, une troisième ou même une quatrième épouse sans que leurs autres épouses ne le sachent.
Cela fait des décennies que la Malaisie a une loi plus stricte (sous entendu « que la Thaïlande »). Un homme qui veut épouser une seconde épouse doit obtenir la permission de la première épouse, doit avoir une stabilité financière et doit suivre les principes religieux.
Ainsi, au moins 30 couples de Malaisie assistent chaque mois à la cérémonie organisée au Conseil religieux islamique de Narathiwat, a rapporté lundi l’agence nationale de presse malaisienne Bernama.
Ils arrivent généralement des États voisins de Kelantan et de Terengganu, mais aussi même de Kuala Lumpur, précise le communiqué.
« Cependant, se marier dans le sud de la Thaïlande n’est pas aussi facile qu’il y paraît. Il y a des conditions spécifiques qui doivent être remplies, notamment la vérification des antécédents du couple », a déclaré Abdul Aziz Mamatn, du conseil provincial, à Bernama. « Si les conditions ne sont pas remplies, la célébration ne pourra pas avoir lieu », conclut-il.
Outre à Narathiwat, cette tendance s’observe également dans d’autres provinces frontalières du sud. Selon le consulat malaisien à Songkhla, environ 300 couples malaisiens se marient chaque mois dans la province de Songkhla, a rapporté le Malay Mail.
Le consul Ahmad Fahmi Ahmad Sarkawi a déclaré que Narathiwat, Yala, Pattani et Satun étaient les autres destinations populaires pour le mariage. Les couples souhaitant pratiquer la polygamie grâce à un mariage célébrés dans le sud de la Thaïlande doivent d’ailleurs obtenir un document auprès du consulat général de Malaisie à Songkhla et enregistrer leur mariage en Malaisie pour éviter de futurs problèmes.
Il y a quelques années un scandale avait éclaté car certaines (rares ?) autorités musulmanes traditionnelles du Sud de la Thailande n’hésitaient pas à marier des fillettes locales avec des Malaisiens d’age mur.