Les opérateurs de téléphonie mobile devront suspendre les services de 2,14 millions de numéros de téléphone mobile dont les propriétaires ne se sont pas manifestés et donc ne se sont pas identifiés dans le délai imparti.
Le général de police Nathathorn Prousoontorn, membre de la Commission nationale de l’audiovisuel et des télécommunications (NBTC), soit le régulateur, a déclaré mardi que les propriétaires de six à 100 cartes SIM avaient jusqu’au 13 juillet pour se manifester et s’identifier. Le NBTC, participe ainsi à la lutte contre les délits informatiques et la sécurité nationale.
A l’expiration du délai, 2 141 317 numéros de téléphone fantômes n’étaient toujours pas enregistrés et leurs propriétaires n’étaient pas identifiés, a-t-il déclaré. Par conséquent, la NBTC a demandé aux opérateurs de téléphonie mobile de suspendre les appels, les SMS et les services Internet des numéros.
Les numéros seront révoqués et renvoyés à la NBTC pour redistribution dans un délai de 45 jours si les propriétaires ne se manifestent toujours pas. Nathathorn pense que certains se manifesteront lorsqu’ils découvriront qu’ils ne peuvent pas utiliser les numéros. Il est aussi possible qu’ils ne s’en rendent même pas compte puisque ces personnes possèdent entre 6 et 100 cartes SIM.
Auparavant, la NBTC avait suspendu les services de 1,096 million de numéros de téléphone mobile appartenant à des personnes qui possédaient plus de 100 cartes SIM et qui n’avaient pas respecté le délai d’enregistrement.
Nathathorn a ajouté que l’Office de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLO) a également demandé à la NBTC de vérifier 80 millions de numéros de téléphone mobile liés à quelque 113,568 millions de comptes bancaires mobiles.
Il a indiqué que la NBTC avait demandé aux opérateurs de téléphonie mobile de vérifier si les propriétaires des cartes SIM étaient également les propriétaires des comptes bancaires. Ce contrôle devrait être achevé d’ici septembre, a-t-il ajouté.
Nathathorn a également déclaré que le NBTC avait coopéré avec la police royale pour arrêter 29 suspects en 2024 qui avaient installé des amplificateurs secrets pour améliorer les signaux de téléphonie mobile par delà les frontières afin d’aider les gangs des centres d’appels basés dans les villes frontalières. La NBTC a ainsi bloqué l’accès à 465 amplificateurs de signal cellulaire illégaux le long des frontières birmanes et cambodgiennes et démoli 179 d’entre eux dans les provinces de Tak, Chiang Rai, Sa Kaew, Chanthaburi et Ranong.
Le 11 juillet, la NBTC, la police et les fonctionnaires du Département des accises ont confisqué 6 000 équipements de télécommunications illégaux d’une valeur de 12 millions de bahts dans les districts de Suan Luang et Wattana à Bangkok.