La répartition du nombre de ressortissants étrangers et d’apatrides qui peuvent obtenir le statut de résident permanent dans le Royaume de Thaïlande pour l’année 2023 a été annoncée dans la Gazette royale du 31 août. Cela a coïncidé avec le jour où le général Prayut Chan-o-cha a quitté son poste de Premier ministre.
Les modalités de cette allocation ont été précisées par des communiqués de la Primature et du Ministère de l’Intérieur comme suit :
- Le nombre d’étrangers citoyens de chaque pays qui peuvent obtenir le statut de résident dans le Royaume en 2023 ne dépassera pas 100 personnes par pays. Cette limite s’applique à tous les immigrants d’un pays donné.
- Le nombre d’étrangers apatrides qui pourront obtenir le statut de résident dans le Royaume en 2023 ne dépassera pas 50 personnes.
On en conclut qu’il est plus facile pour les ressortissants de pays peu peuplés comme San Marin ou les îles Fidji d’obtenir le sésame que pour un Français ou un Américain.
L’article de la Royal Gazette explique que cette division du nombre de résidents étrangers dans le Royaume de Thaïlande est conforme à la loi sur l’immigration de 1979. Celle-ci stipule que le nombre de personnes étrangères de chaque pays et obtenant le statut de résident permanent annuellement dans le Royaume ne doit pas dépasser 100 personnes par pays. De même, la limite pour les apatrides est fixée à 50 personnes par an.
Le statut de résident dispense de demander un visa, des extensions, des re-entry ou des rapports aux 90 jours. Cela donne droit à un petit livret blanc qui ouvre moult portes. Mais, l’impétrant ne devient pas Thaïlandais pour autant.
Concernant la facilité d’offrir la résidence en Thaïlande aux étrangers dans les années à venir, le gouvernement de Prayut visait à encourager les investissements et la main-d’œuvre étrangers hyper-qualifiés en Thaïlande. Auparavant, tout un chacun pouvait demander la résidence.
« Les raisons qui poussent les étrangers à chercher la résidence permanente en Thaïlande sont nombreuses : rechercher un emploi, des opportunités d’investissement, vivre avec une famille, un conjoint ou des enfants vivant en Thaïlande. Soutenir les étrangers possédant les compétences et les capacités nécessaires pour faire des affaires ou investir en Thaïlande contribue à la stabilité économique du pays et crée des emplois et des revenus, car l’économie thaïlandaise dépend des investissements étrangers », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Lors d’une réunion du cabinet Prayut, un accent supplémentaire a été mis sur la vérification des antécédents des candidats pour prévenir les impacts négatifs sur la sécurité.
Les apatrides concernés ici ne sont pas ceux né en Thaïlande et faisant partie d’ethnies minoritaires. Ce que ces personnes recherchent et obtiennent parfois, c’est la pleine citoyenneté thaïlandaise car, ils sont, de facto, déjà résidents permanents en Thailande.
Ici le certificat de résidence d’un ami aujourd’hui décédé qui l’avait obtenu en 1964. Par nature, un tel document traverse les décennies puisqu’il est permanent.