S’exprimant à New York, le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a déclaré que son gouvernement modifierait la loi sur le cannabis, afin de restreindre son usage à des fins médicales et de contrôler les points de vente de cannabis, d’ici six mois.
Lors d’un entretien avec Bloomberg, le Premier ministre a déclaré que depuis que le cannabis a été décriminalisé en Thaïlande l’année dernière, en le retirant de la liste des drogues de catégorie 5, le pays est devenu le premier pays d’Asie où le cannabis est disponible à des fins médicales et récréatives. Cela a entraîné une croissance rapide du nombre de points de vente proposant du cannabis et de ses extraits en vente libre.
Il a affirmé qu’il existe un large consensus parmi les 11 partis de la coalition sur le fait que l’usage du cannabis et de ses extraits doit être limité à un usage médical.
La décriminalisation du cannabis et de ses extraits est la politique phare du parti Bhumjaithai, deuxième parti de la coalition, exprimée lors de la campagne électorale.
Le ministre de la Santé publique, Cholnan Srikaew (Pheu Thai), a déclaré jeudi que le parti Bhumjaithai pouvait soumettre à nouveau son projet de loi sur le cannabis au Parlement pour examen.
Il affirme que, même si le cannabis a été retiré de la liste des drogues de catégorie 5, il est toujours considéré comme un stupéfiant.
Il a souligné la nécessité de modifier la loi sur le cannabis pour limiter son utilisation à des fins médicales, ajoutant que la culture des plantes de cannabis devrait également être réduite, en particulier le droit de chaque foyer de cultiver jusqu’à 15 plantes dans son jardin.
Officiellement Bhumjaithai ne soutient pas l’usage récréatif du cannabis.
Un certain nombre de drames se sont déroulés récemment dont les auteurs étaient sous l’influence du cannabis. Ces personnes auraient peut-être quand même commis les mêmes actes en ingérant d’autres substances ou simplement car ce sont des malades mentaux non soignés.
Lors du même entretien avec Bloomberg, Srettha a déclaré au sujet de Thaksin Shinawatra (ex-premier ministre, actuellement détenu à l’hôpital de la police où il purge une peine de prison pour différentes malversations), « Je crois qu’il a une valeur à ajouter au gouvernement et au peuple thaïlandais ».
Thaksin affirmait qu’il voulait rentrer en Thailande après un très long exil pour « s’occuper de ses petits-enfants » et qu’il excluait de reprendre du service en politique. On ne sait comment Thaksin pourrait « aider » le gouvernement du parti qu’il dirige de facto mais on devine qu’il sera sollicité.