Au total, 7 635 mendiants ont été enregistrés en Thaïlande entre le 1er octobre 2023 et le 31 juillet 2024, dont 5 001 ressortissants thaïlandais (65 %) et 2 634 étrangers (35 %) , selon le ministère du Développement social et de la Sécurité humaine. C’est extrêmement peu.
La mendicité se pratique le plus couramment dans les principaux quartiers économiques et touristiques de Bangkok, Chonburi, Chiang Mai, Phuket et Lopburi et dans une moindre mesure à Samut Prakan, Pathum Thani et Nakhon Ratchasima.
Le ministère a identifié plusieurs causes au fait que des personnes finissent par mendier : les déficiences physiques et mentales, le manque d’éducation, les croyances culturelles sur la charité et la perception de la mendicité comme une activité lucrative.
Le ministre Varawut Silpa-archa a indiqué que le ministère, en collaboration avec la police, s’attaque à la mendicité par le biais de dépistages, de protections et d’orientations, en collaboration avec les agences gouvernementales et les ONG. En vertu de la loi de 2022 sur la prévention et la répression de la torture et des disparitions forcées, les mendiants sont traités, et donc protégés, comme des « détenus », et une documentation vidéo est requise depuis leur arrestation jusqu’à leur transfert aux services sociaux.
Les plans du ministère prévoient 12 opérations de ramassage à Bangkok en août 2024 et au moins deux opérations par mois dans d’autres provinces, ainsi que des actions supplémentaires lors des grands festivals et en réponse aux signalements via la hotline 1300.
Le ministère intégrera les mendiants étrangers de sa base de données à celle du Bureau de l’immigration pour suivre les cas de récidive et recommander, dans ce cas des procédures de rapatriement adaptées. Une coopération sera recherchée avec le ministère des Affaires étrangères et les pays voisins.
Pour améliorer la protection des enfants qui mendient, le ministère va revoir la réglementation des abris temporaires en attendant les résultats des tests ADN (pour vérifier le lien de parenté entre les petits mendiants et les adultes qui les accompagnent), améliorer la formation du personnel et augmenter le nombre d’employés.
Le ministère va également proposer un projet de loi visant à réviser la définition de la mendicité, à établir des sanctions (contre les gangs qui organisent la mendicité, des enfants en particulier) et à élargir le comité de réglementation. Le processus de rédaction devrait prendre six mois.