Il va de soi que la Thailande n’est pas la seule à mépriser ses handicapés.
Une récente enquête nationale sur les Thaïlandais handicapés a soulevé des inquiétudes quant aux difficultés auxquelles ils sont confrontés ainsi qu’à la nécessité d’améliorer leur qualité de vie.
Selon l’enquête de 2022 menée conjointement par l’Office national des statistiques (ONS) et l’Unicef, le nombre de personnes handicapées est passé à 4 192 291, soit 6 % de la population, une augmentation significative par rapport à 5,5 % en 2017.
Seulement 21,2 % travaillent, soit un sur cinq. De plus, de nombreuses personnes handicapées font partie des groupes les plus marginalisés.
Cependant Leur accès aux soins de santé s’est remarquablement amélioré, 91,1% reçoivent une couverture médicale du gouvernement. De plus, 94,7% ont accès aux services de prévention des maladies.
Mais, l’enquête pourrait ne pas refléter la réalité car elle n’inclut que ceux qui ont des cartes d’identité, laissant de côté les plus pauvres des pauvres qui n’ont pas de pièces d’identité ainsi que les apatrides handicapés laissés pour compte.
Bien que la loi de 2007 ad-hoc oblige le gouvernement à aider toutes les personnes handicapées, le comité national formé par cette législation ne donne accès aux aides de l’État qu’aux citoyens thaïlandais titulaires d’une carte d’identité et d’une carte d’invalidité. Même si les prestations sociales semblent conformes à la loi, de nombreuses personnes handicapées ne peuvent pas recevoir les soins essentiels dont elles ont besoin.
De nombreuses personnes en difficulté sont souvent exclues des enquêtes nationales. Un handicapé apatrides est deux fois ignoré par les autorités du pays où il est né et qui refusent de le respecter.
Malgré les appels répétés le Comité d’autonomisation des personnes handicapées – qui s’occupe des questions de handicap – refuse de s’intéresser aux apatrides. La pression publique avait conduit à un amendement juridique offrant des prestations d’invalidité limitées aux non-ressortissants non enregistrés conformément aux principes des droits de l’homme.
Le comité a reçu l’ordre d’appliquer cet amendement. Pourtant, une décennie plus tard, le comité n’a publié aucune régalement allant dans ce sens.
Concernant tous les handicapés thaïlandais, Le gouvernement devrait suivre les recommandations de l’étude Unicef/NSO, qui reflètent les besoins sur le terrain.
Avant tout, il devrait encourager une meilleure éducation pour les personnes handicapées afin de favoriser une vie indépendante et de donner aux gens les outils dont ils ont besoin pour poursuivre une carrière.
Ensuite, les aider à obtenir des emplois par le biais de partenariats de l’État. Des initiatives telles que des incitations fiscales pour les entreprises qui embauchent des travailleurs handicapés devraient être mises en œuvre.
De plus, fournir des prothèses, des aides et d’autres dispositifs nécessaires pour que les personnes handicapées accèdent à l’indépendance. Les appareils les plus nécessaires sont les prothèses auditives, les cannes, les lunettes sur mesure, les fauteuils roulants et les béquilles à trois pieds. Il convient également d’envisager des prestations sociales supplémentaires, telles qu’une augmentation des allocations mensuelles aujourd’hui insultantes.
Équipez également les personnes handicapées d’un accès aux technologies de l’information et aux outils de communication pour leur permettre d’apprendre.
En supprimant les barrières, en fournissant un soutien réel et en favorisant une culture de compréhension pour les personnes handicapées, la Thaïlande peut devenir un endroit où chaque individu, quelles que soient ses capacités, s’épanouit et contribue au progrès de la nation.
Comme avec les familles ou les personnes âgées, le gouvernement sortant pense qu’arroser d’allocations symboliques au petit bonheur la chance constitue une politique. C’est faux. De nombreuses mesures d’accompagnement sont nécessaires.