Les agents de l’immigration thaïlandaise ont appréhendé le chef d’un gang russe impliqué dans la production et la distribution de passeports contrefaits. Le gang qui a causé des dommages dépassant 30 millions de bahts, faisait fabriquer les faux documents en République dominicaine avant de les introduire clandestinement en Thaïlande.
Le 10 juillet, le Bureau de l’immigration a tenu une conférence de presse pour annoncer l’arrestation d’Artem, 44 ans, de nationalité russe. Il a été arrêté en vertu d’un mandat d’arrêt émis par le tribunal pénal sud de Bangkok pour fabrication, importation et vente de passeports contrefaits. L’enquête a révélé que le gang faisait partie d’une organisation criminelle transnationale plus vaste.
L’enquête a débuté lorsque différentes forces de police thaïlandaises ont reçu des photographies de passeports américains contrefaits. Les polices locales ont collaboré avec le bureau de l’Overseas Criminal Investigations Unit (OCI) américain en Thaïlande.
Des enquêtes plus approfondies ont révélé que le gang faisait la publicité de ses services sur des plateformes telles que VK, Telegram, WhatsApp et son site Web, affirmant qu’il pouvait produire et vendre des passeports de 15 pays par des moyens légaux.
Les paiements étaient effectués en monnaie numérique et une société a été créée en Thaïlande pour ajouter de la crédibilité aux opérations.
De nombreuses victimes, trompées, n’ont jamais reçu leur passeport ou en ont reçu un contrefait. Les faux passeports étaient expédiés en Thaïlande depuis la République dominicaine via FedEx. L’enquête a identifié Artem comme le chef local de l’opération. On ne sait pas de quelles nationalités étaient les clients, certains de bonne foi.
La police a obtenu un mandat du tribunal de Bangkok pour procéder à une perquisition et arrêter Artem dans son appartement de Bang Rak, Bangkok. Des smartphones, un ordinateur portable, des livrets bancaires et des cartes de crédit étrangères ont été saisis.
Le gang était bien organisé. Des associés en République dominicaine produisaient les faux passeports, tandis qu’Artem s’occupait de la publicité, de la communication – clients et des transactions financières.
