
l'UTCC
La Fédération des industries thaïlandaises (FTI) déclare que le refus de la Cour constitutionnelle de prendre une décision dans l’affaire, intentée par des sénateurs pro-junte, contre le Premier ministre Srettha Thavisin, a un impact sur l’économie et les investissements.
La consommation, qui, avec l’essor du tourisme et une petite croissance des exportations, a sauvé l’économie, commence à s’essouffler en raison de la perte de confiance des citoyens. L’indice de confiance des consommateurs évalué par l’Université de la Chambre de commerce thaïlandaise (UTCC) s’est contracté depuis 4 mois, atteignant son point le plus bas en 9 mois.
Cet indice est tombé à 58,9 en juin, contre 60,5 en mai en raison de l’inquiétude des Thaïlandais concernant le ralentissement économique du pays et l’instabilité politique, entretenue par « la justice ».
L’affaire contre Srettha l’empêche peut-être, d’agir autant qu’il le voudrait, toujours est-il que l’économie ne se redresse pas en l’absence de mesures de relance économique de la part du gouvernement.
La situation politique actuelle est perçue comme étant de plus en plus volatile par les citoyens. L’UTCC note que la confiance des consommateurs pourrait s’améliorer si le gouvernement accélère les dépenses budgétaires et met en œuvre des mesures pour accélérer la reprise économique plus tard dans l’année.
La Cour constitutionnelle continue de faire traîner et si Srettha est démis de ses fonctions, le parti Pheu Thai devra désigner un nouveau candidat pour le poste, qui devra alors être approuvé par le Parlement.
La possible dissolution du premier parti de Thaïlande, Future Forward, aura également un impact négatif sur le moral des citoyens et prouvera que l’instabilité politique est entretenue par « la justice ».
L’économie thaïlandaise, qui est la deuxième d’Asie du Sud-Est, a connu une croissance de 1,5 % au premier trimestre de l’année, soit un ralentissement par rapport à la croissance de 1,7 % enregistrée au trimestre précédent. C’est trois ou quatre fois moins que les pays voisins comparables.
Il est peu probable que la croissance du PIB accélère au 2e semestre 2024 comme prévu par la banque centrale, selon Supavud Saicheua, le nouveau président du Conseil de développement économique et social (NESDC), l’agence de planification de l’État la plus honnête, lors d’un séminaire organisé jeudi.