
La Fédération des industries thaïlandaises (FTI) a proposé au gouvernement d’augmenter les droits d’importation sur les produits chinois bon marché, ou de limiter leurs importations, pour éviter que les usines thaïlandaises ne ferment parce qu’elles ne peuvent pas s’aligner sur les prix de ces « babioles ».
La FTI s’inquiète de l’avenir des industries du plastique, du métal et du bois en Thaïlande après la fermeture de 567 usines depuis le début 2024, soit une moyenne de 28 par semaine, entraînant la perte d’environ 15 000 emplois. L’année dernière, 26 usines en moyenne fermaient chaque semaine.
Le vice-président de la FTI, Nava Chantanasurakhon, a déclaré que, même s’il y a moins de fermetures que d’ouvertures d’usines, la situation reste très préoccupante, et que ce qui nuit le plus aux fabricants thaïlandais est l’importation de babioles chinoises. La Chine a augmenté ses exportations vers l’ASEAN, car ses produits sont désormais confrontés à des restrictions accrues aux États-Unis et en UE.
En plus d’augmenter les droits de douane et les restrictions sur les importations chinoises, Nava a déclaré que le gouvernement devrait également réfléchir à des moyens de réduire les coûts de production dans le royaume (carburant, logistique et matières premières), et d’aider les industries thaïlandaises à accroître leur compétitivité.
Les industriels demandent aussi régulièrement aux autorités de contrôler la qualité de ces produits chinois qui ne répondent parfois à aucune norme.
Cela dit, la Thaïlande a décidé de percevoir une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 7 % sur les produits importés vendus à moins de 1 500 bahts entre juillet et décembre, a déclaré vendredi un responsable du ministère des Finances. Les biens importés vendus pour moins de 1 500 bahts sont actuellement exonérés de TVA en Thaïlande. La taxation demandée par les industriels va au-delà de ces 7 %.