
La Banque mondiale a abaissé la prévision de croissance économique de la Thaïlande pour 2024 à 2,4 % contre 2,8 % auparavant, en invoquant la faiblesse des exportations et des investissements publics en début d’année.
L’économie devrait être tirée par les dépenses de consommation, la secteur touristique et, possiblement, l’augmentation des exportations en fin d’année.
L’inflation globale devrait tomber à 0,7 % en 2024 (contre 1,3 % en 2023), le niveau le plus bas de la région, en raison de la baisse des prix des produits alimentaires et de l’énergie.
Les arrivées de touristes devraient atteindre 36,1 millions en 2024 (contre 28,2 millions en 2023), se rapprochant des niveaux pré-pandémie (39 millions). Le gouvernement prévoit 36,7 millions. En 2025, les arrivées devraient atteindre 41,1 millions, avec une augmentation du nombre de visiteurs chinois.
La croissance économique devrait atteindre 2,8 % en 2025, tirée par la demande intérieure et internationale, ainsi que par l’augmentation des dépenses publiques.
La dette publique devrait atteindre 64,6 % d’ici l’exercice 2025, et le déficit budgétaire devrait atteindre 3,6 % du PIB.
La Banque mondiale souligne la nécessité de mesures de relance à court terme, en plaidant pour une aide sociale ciblée et des réformes fiscales, ce qui exclut que la « manne de 10 000 bahts » soit distribuée à tout le monde et ce qui incite à demander un effort fiscal aux plus nantis.
« La Thaïlande se trouve à un moment charnière où elle doit relever des défis, notamment la productivité et le déclin de la population active en raison d’une trajectoire démographique défavorable », a déclaré Fabrizio Zarcone, de la Banque mondiale pour la Thaïlande.
C’est un discours que M Zarcone tient à chaque fois qu’il prend la parole mais à aucun moment le gouvernement n’a cherché à augmenter la productivité en améliorant la formation professionnelle ni mis en place la moindre politique durable en faveur des familles autre que des allocations symboliques.
« À mesure que le temps presse, il devient crucial de relancer sa croissance économique. Par ailleurs, les villes secondaires de Thaïlande détiennent un potentiel important et inexploité, clé du développement durable. » a-t-il conclu.
La banque Mondiale a souligné que les inondations de 2011 à Bangkok ont mis en évidence les risques économiques liés à une trop grande dépendance à l’égard d’une seule ville, où résident les « élites », soulignant l’importance de répartir la croissance sur plusieurs centres urbains.
La Banque Mondiale a noté que les villes secondaires de Thaïlande deviennent des pôles économiques régionaux dotés d’industries diverses. La croissance récente du PIB par habitant dans ces villes a été 15 fois supérieure à celle de Bangkok. Des investissements dans les infrastructures et le capital humain de ces villes stimuleraient considérablement la productivité et le développement économique du pays.
Le gouvernement avec sa politique « tout pour le tourisme » et la « manne de 10000 bahts » espère atteindre les 3 % de croissance cette année soit bien au-dessus des prévisions de la banque mondiale mais deux fois moins que ses voisins et concurrents, Malaisie, Philippines, Indonésie et Vietnam.