Le Département des enquêtes spéciales (DSI) a demandé mardi au tribunal pénal d’approuver la détention temporaire de Samart Janechaijitwanit, ancien porte-parole du Parti Palang Pracharath (PPRP), et de sa mère, Wilawan Putthasamrit, en attendant des enquêtes plus approfondies.
Les enquêteurs du DSI ont emmené Samart et Wilawan devant le tribunal, s’opposant à leur libération sous caution par crainte qu’ils n’interfèrent avec les preuves et les témoins. La loi permet de détenir des suspects pendant 24 heures, mais une approbation du tribunal est nécessaire pour prolonger la détention.
Des mandats d’arrêt ont été émis contre Samart et Wilawan dimanche. Wilawan a été arrêté lundi matin et Samart à midi. Ils sont accusés de blanchiment d’argent pour le compte du groupe iCon.
Un clip audio publié précédemment aurait révélé que Samart demandait un pot-de-vin au PDG du groupe iCon, Warathaphon Waratyaworrakul, en échange de son aide pour échapper à une action en justice. Après la diffusion du clip, le PPRP a prévu d’expulser Samart, mais il a quitté le parti avant cela. Samart était un proche collaborateur du chef du PPRP, le général putschiste Prawit Wongsuwan. Le PPRP a été exclu de la coalition au pouvoir en raison de ses bisbilles internes, mais aussi pour les actions hostiles de la part de Prawit contre Thaksin Shinawatra.
Mardi, Samart a déclaré à un journaliste qu’il ne pouvait pas parler de l’affaire. Sa mère a soumis des messages manuscrits aux journalistes affirmant que les poursuites contre elle n’étaient pas équitables, car elle n’avait pas blanchi d’argent pour le groupe iCon.
Le tribunal a finalement accordé la libération sous caution à Wilawan, mais a rejeté la demande de libération sous caution de Samart.