Le tribunal provincial de Chachoengsao a infligé une amende de 1,8 milliard de bahts à une usine chinoise pour avoir déversé des eaux usées dans le réservoir Jone, province centrale de Chachoengsao.
Le délit de THH Moly Processing a été révélée en 2019 après que 2 millions de mètres cubes d’eau du réservoir Jone ont été contaminés par de multiples substances toxiques. Les habitants ne pouvaient plus utiliser l’eau pour la consommation ou l’agriculture.
Une enquête sur la source de la contamination a révélé que THH Moly, située à environ 500 m du réservoir, rejetait illégalement des eaux usées. Les substances chimiques trouvées dans l’eau étaient les mêmes que celles utilisées par l’usine.
Le Département de contrôle de la pollution a poursuivi l’entreprise en justice en 2022 et a exigé 1,8 milliard de bahts d’indemnisation de la part des trois dirigeants chinois de l’entreprise.
Le tribunal provincial de Chachoengsao a rendu un verdict sur cette affaire le 31 juillet, ordonnant à l’entreprise de verser environ 1,8 million de bahts d’indemnisation à quatre agences gouvernementales : le Département de contrôle de la pollution, le Département des ressources en eaux souterraines, le Département royal de l’irrigation et le ministère de l’Environnement. Le réservoir de Chachoengsao dessert un million de personnes.
La société THH Moly a engagé de nouveaux directeurs généraux. Le Département des Travaux Industriels pense que l’usine est en cours de rénovation.
Par ailleurs, des investisseurs chinois sont impliqués dans la grande quantité de résidus de cadmium retrouvés à Samut Sakhon , Chon Buri et Bangkok, une affaire qui a défrayé la chronique en avril. Les déchets de cadmium étaient stockés illégalement sans protection alors que la loi dit qu’ils doivent être enfouis indéfiniment dans un bassin de ciment en raison de leurs risques potentiels. Les résidus de cadmium avaient été transférés d’un bassin de ciment situé à Tak. Ils y ont été renvoyés avec des mesures de protection sur le chemin pour ne pas contaminer tout le pays au retour. On ne sait pas si les patrons chinois seront traduits devant la justice.